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Par Liza Helle le 4 Décembre 2016 à 05:23
Il faut écrire ce qu'on ignore. Au fond, le 14 juillet, on ignore ce qui se produit. Les récits que nous en avons sont empesés ou lacunaires. C'est depuis la foule sans nom qu'il faut envisager les choses. Et loin doit raconter ce qui n'est pas écrit. Il faut le supputer du nombre, de ce qu'on sait de la taverne et du trimard, des fonds de poche et du patois des choses, liards froissés, croûtons de pain.
Eric Vuillard, Les noms du Peuple :
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Par Liza Helle le 3 Décembre 2016 à 05:08
La peur. Cette salope de peur.
Je l'ai sentie se réveiller, ce soir-là.
Et j'ai compris que c'est avec elle, et elle seule,
que j'allais devoir m'embarquer pour New York.
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Par Liza Helle le 2 Décembre 2016 à 05:49
On ne peut attraper la Faërie dans un filet de mots : car c'est une de ses qualités que d'être indescriptible quoique sans être imperceptible. Elle possède maints composants, mais l'analyse ne découvrira pas forcément le secret de tout.
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Par Liza Helle le 1 Décembre 2016 à 05:12
Je cours sans cesse après le présent. Mais le présent n'existe pas. Ce n'est qu'un entracte, un répit éphémère, qui peut à chaque instant être balayé, détruit, pulvérisé, par les djinns échappés du passé.
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Par Liza Helle le 30 Novembre 2016 à 05:22
Tout homme laisse un jour derrière lui son enfance. Il ne la trouvera pas. Seuls quelques très vieux ou très fous bénéficient parfois de cette seconde chance. Les autres quand ils quittent ce monde qu'ont-ils de si précieux à emporter ?
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