• Pour inaugurer cette rubrique pratique baptisée « boîte à outils », toi qui lis ces quelques lignes, je vais te parler d’un aspect de l’écriture qui risque de te sembler assez rébarbatif.

     

    Est-ce judicieux ? Un esprit malin ferait en sorte de te retenir par un premier billet alléchant sur la composition d’une fiche « personnage », l’établissement de l’arborescence de ton futur roman, l’écriture des dialogues ou que sais-je encore ?

    Moi.
    Non !
    Mais cela viendra…

     

    Lecteur fidèle ou simple curieux, ceci n’est pas dû à une quelconque psycho-rigidité de ma part ou à je ne sais quel tirage au sort mystérieux. Le but de cette nouvelle rubrique est certes de te faire partager les outils, trucs et astuces, qui me servent en tant qu’écrivant et dont je ne pourrais plus me passer maintenant (là ! C’est dit !), mais surtout de te permettre d’adopter, si tu ne les connais déjà, les bonnes pratiques avant tout mot « fin » inscrit en bas de ta dernière page. Tu apprécieras en songeant à toutes les corrections que ce nouveau savoir t’évitera à l’avenir. Car, il ne faut pas se leurrer, ce qui va suivre maintenant, plus tôt tu l’intégreras, moins tu galéreras et plus vite tu te l’approprieras.

     

    Et tu verras, bientôt, ce sera tellement un réflexe, que tu te demanderas comment tu faisais sans. Avant…

     

    Oui, je sais. J’en fais des tonnes. Mais il faut au moins cela pour te convaincre de jeter un œil sur ce qui suit et d’adopter dés maintenant :

     

    les règles usuelles de typographie
    Présentation  –
    Fiche  –

    Tout ce que tu trouveras dans cette modeste fiche qui ne demande qu’à s’enrichir est le fruit de réminiscence de cours anciens et de recherches menées sur le net, synthèse de ce qui, pour moi, s’est révélé le plus important à retenir et appliquer.

     

    La typographie est une discipline à part entière et son champ d’action est bien plus vaste que ces quelques jalons posés. L’expert en excusera la vulgarisation et la compilation de données glanées de-ci de-là, sachant que le but est avant tout d’en permettre une appropriation facile et efficace.

    Pour l'instant donc, je me suis cantonnée uniquement à ce qui nous permettra d'écrire et d'éditer un texte, si ce n'est dans toute la complexité des règles de l'art, du moins en évitant des coquilles à faire dresser les cheveux sur la tête des puristes ou spécialistes.

    Scriptorium 2016 – Et si on commençait par la forme ? –

    Partager via Gmail Pin It

    2 commentaires
  • Toi qui a choisi de lire cette présentation avant de rentrer dans le vif du sujet, je tiens tout d’abord à te remercier. D’aucuns seraient allés directement à l’essentiel en oubliant bien vite le message que l’auteure de ce blog a voulu faire passer – mis délibérément en exergue pour préserver la lisibilité de la modeste fiche qui l’accompagne.

    Alors, avant toute chose, si tu ne le savais déjà, le mot qui est souvent au centre de tes tourments et questionnements au fil des allées et venues de tes petits doigts sur le clavier, est féminin. Je veux parler d’espace. Une espace, donc. Tu sais, celle que tu ne sais jamais s’il en faut ou pas, si elle se place avant ou après, enfin celle qui bien souvent n’est jamais là où on l’attend. Ce qui, dans la vie, je te l’accorde, peut s’avérer être un sacré atout, mais qui, en typographie, te renvoie direct dans les cordes. Exit !


    Je te parlais à l’instant de tes petits doigts qui courent sur le clavier, et c’est vraiment là le nœud du problème et la raison de tant d’interrogations. En effet, pour qui écrit dans de petits carnets Moleskine, nul besoin de ralentir le débit : la question ne se pose pas. Mais, si tu es là, en train de me lire, c’est que le traitement de texte est ton ami et que tu as l’envie folle de faire les choses dans les règles de l’art et de t’approprier toutes les petites ficelles qui pourront laisser tes petits doigts libres de pulvériser le record de vitesse de la meilleure des dactylos, sans ralentir ton imagination avec de basses considérations matérielles !


    Mon but, en rédigeant cette synthèse, est dans un premier temps, de te lister, pour chaque signe, les espacements à respecter et t’expliquer comment les gérer avec un traitement de texte. Je ferais juste une petite parenthèse sur le fait que notre dame espace n’est pas seule en scène et qu’elle se conjugue à plusieurs : espaces sécable/insécable, espaces fine, justifiante, fixe... exprimées par rapport au cadratin (quart de cadratin, demi-cadratin...), sans nul besoin de t’alourdir la tête avec tout cela, mais juste savoir que cela existe.
    La plupart des traitements de texte les gèrent automatiquement ; pour certains, il faut « leur en donner l’ordre » ou faire ce qu’il faut à chaque frappe pour que cela soit effectif. Car c’est bien là que réside tout le problème ! À quoi te sert de savoir les règles si le nez sur le clavier, tu ne sais comment faire pour intimer l’ordre à ton ordinateur de respecter les bonnes pratiques en ne te coupant pas, par exemple, tes jolies phrases à la hache ! Comme ces deux points

    : qui se retrouvent tout seuls comme des cons à la ligne suivante et qui ne veulent pas, les rebelles, remonter à la ligne précédente
    ! Idem pour ce point d’exclamation, raide comme un piquet qui ne sait plus très bien ce qu’il fait là tout seul, et je ne te parle même pas du point d’interrogation. Lui, de toute façon, t’oublies : il ne sait jamais rien… (?)
    Puis, dans un deuxième temps, j’en viendrais à faire un rappel des modalités d’utilisation des signes de ponctuation et des attributs de caractères. Oui, je sais, moi aussi j’ai souri la première fois, en me demandant si on ne me prenait pas pour une quiche, mais j’en ai appris pas mal, au bout du compte… Et pour clore le propos, je me suis dis qu’une dernière partie bonus, cela pourrait éventuellement intéresser le chaland et finir les choses en beauté.
    Ou pas…

    Dans un avenir plus ou moins proche, je souhaiterai aborder aussi la composition et la mise en page de tes écrits : création d’un sommaire, d’une table des matières, gestion des notes…, toutes ces choses qui peuvent se créer « facilement » avec un simple traitement de texte. Sans oublier la conversion en e-pub. Tu me diras, n’importe quel logiciel gratuit ou site, te le convertit en deux coups de cuillères à pot, pas besoin d’en faire des tonnes, non plus ! Certes, certes…. Mais si tu as géré ton texte comme un sagouin, si tu confonds paragraphe et retour à la ligne et que tu n’as pas soigné ta mise en page, tu risques de pleurer.


    Et puis te parler de Scrivener*, aussi, un petit peu...

    *logiciel dédié à l'écriture

    Pour conclure réellement, car je te l’accorde, il y a bien un moment où il va falloir que j’arrête de babiller pour te laisser prendre connaissance de cette petite fiche dont je te rabats les oreilles depuis déjà quelques instants, je dirais qu’on a tous aussi nos petites manies et qu’il est difficile de les proscrire du jour au lendemain. Certaines ne devront plus avoir droit de citer : si tu mettais une espace avant la virgule, eh bien il te faudra oublier si tu souhaites écrire et éditer un texte dans les règles de l’art ; mais d’autres peuvent aussi être un parti pris (un style ?) et ma foi, n’en déplaise aux braves gens, si tu passes pour un je-ne-sais-quoi !
    Pour moi, c’est l’utilisation à outrance des points d’exclamation, de suspension… j’essaie de me restreindre, mais c’est parfois plus fort que moi. Idem pour l’emploi des majuscules. Et s’il y a une chose que je ne fais pas systématiquement non plus, c’est justifié mon texte. Je le trouve plus difficile à lire, plus compact et moins engageant, au contraire d’autres écrivants qui crient à l’ignominie à la vue de toutes ces vaguelettes à droite.


    Par contre, j’ai toujours en tête le souci de la lisibilité, qui est primordial…


    J’espère que tu trouveras ici, si ce n’est ton bonheur, du moins quelques éléments qui te permettront de mettre en valeur tes écrits, qu’ils soient universitaires, romanesques, ludiques, professionnels ou personnels… Et enfin, si tout cela te laisse dans l’indifférence, je ne peux que t’offrir cette si belle pensée de notre ami Alfred de Musset :

    Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse !

    Partager via Gmail Pin It

    4 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique