• Qui sommes-nous par rapport aux plantes, aux autres animaux, aux étoiles, aux rivières, aux montagnes, aux objets techniques ? Quelle est la place de l'être humain là-dedans ? Selon moi, il faut reprendre de zéro les débuts de réponses sur ces questions élémentaires. Au fond la question, ce n'est pas de penser que nous sommes nés méchants et que nous devrions protéger la nature. Ce diagnostic me semble affligeant. Notre conception héliocentrique de la place de l'humain dans son rapport avec le reste du cosmos est fausse. Et cette erreur fondamentale déroute le projet de la modernité qui, à certains égards, pourrait être magnifique. La promesse initiale s'était quand même l'abondance, la sécurité, la liberté, la prospérité. En fait, ce n'est pas du tout le sens du vecteur actuel, il faut être très clair là-dessus, notamment parce que l'on fragilise les conditions même de l'habitabilité de notre monde au nom d'une certaine conception de la prospérité qui est à mon sens, perverse. 

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  • Interview Daniel Kehlmann - Magazine Lire -

     

    Quand Trump a remporté les élections, j'ai été si choqué et inquiet que, pendant un moment, je suis resté incapable d'écrire. Et puis, j'ai pensé à Tyll, à ses capacités de résilience, à la façon qu'il avait de se moquer de tout. Ça a été une expérience révélatrice. Mon personnage m'a aider à terminer le roman  et à affronter cette crise. 

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  • Epitaphe à Nicolas Gronski - Marina Tsvetaeva - Parce que, autrefois, jeune et audacieux, 
    Tu ne m'a pas laissée pourrir vivante au milieu de corps
    Sans âme, ni succomber au milieu des murs -
     Je ne te laisserais pas - mourir tout à fait !

    Parce que, frais et pur, par la main
    Tu m'as emmenée au grand air, et par brassées
    Tu apportais dans ma maison les feuilles printanières ! -
    Je ne te laisserai pas - sombrer dans l'oubli !

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  • Interview Colum Mccann - magazine Lire -

    Nous devrions parler de "célébration culturelle" lorsque l'intention est d'apprendre, partager, approfondir, éclairer. On s'engage en disant : "Je ne sais pas, apprenez-moi, s'il vous plait". On emprunte cette voie parce que l'on se sait incomplet, ou pas assez grand, ou pas assez brillant. Et l'on en sort, au bout du compte, un peu plus sage. 

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  • Requiem pour une ville perdue - Asli Erdogan -

    Ce soir, à cette heure vide et bleue, je passe de l'autre côté de la fenêtre et prends place à mon tour parmi les femmes de la ville. J'enveloppe mon être dans un récit comme du tabac dans une feuille à rouler, et mêlant le tabac remâché, le vin, le bleu et le noir de la nuit, je crache la fumée dans le vide. 

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