• Interview Baptiste Morizot - Magazine Lire -

    Qui sommes-nous par rapport aux plantes, aux autres animaux, aux étoiles, aux rivières, aux montagnes, aux objets techniques ? Quelle est la place de l'être humain là-dedans ? Selon moi, il faut reprendre de zéro les débuts de réponses sur ces questions élémentaires. Au fond la question, ce n'est pas de penser que nous sommes nés méchants et que nous devrions protéger la nature. Ce diagnostic me semble affligeant. Notre conception héliocentrique de la place de l'humain dans son rapport avec le reste du cosmos est fausse. Et cette erreur fondamentale déroute le projet de la modernité qui, à certains égards, pourrait être magnifique. La promesse initiale s'était quand même l'abondance, la sécurité, la liberté, la prospérité. En fait, ce n'est pas du tout le sens du vecteur actuel, il faut être très clair là-dessus, notamment parce que l'on fragilise les conditions même de l'habitabilité de notre monde au nom d'une certaine conception de la prospérité qui est à mon sens, perverse. 

    Partager via Gmail

    Tags Tags :
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :