• Le consentement - Vanessa Springora -Toutes les productions artistiques en général ont pour fonction de provoquer des électrochocs, de faire évoluer les mentalités, d'interroger une époque, un état de la société, de remettre en cause un ordre établi. C'est ça, le pouvoir subversif de la littérature. Pas se vanter d'avoir réussi à exploiter sexuellement des enfants et des adolescents sans jamais avoir été en prison. 

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  • Je suis fidèle à Emilie [Colombani, son éditrice], qui est une femme essentielle dans ma vie. Tu connais les pratiques des éditeurs, ils te posent une main sur le genou, te disent : "Viens à la maison, on dîne chez moi ce soir..." Je n'aspire pas à plus, je suis bien là où je suis. 

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  • L'échafaud est le seul édifice que les révolutions ne démolissent pas. Il est rare, en effet, que les révolutions soient sobres de sang humain, et, venues qu'elles sont pour émonder, pour ébrancher, pour étêter la société, la peine de mort est une des serpes dont elles se dessaisissent le plus malaisément.

     

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  • Le grand entretien de Camille Laurens - Lire magazine -

    Je ne dirais pas qu'il y a une littérature de femmes, mais qu'il y a des femmes qui écrivent. L'inégalité entre le jugement qui peut être porté sur des livres écrits par des femmes et sur ceux écrits par des hommes m'énerve beaucoup. Je crois que les hommes ont tendance à ne pas lire beaucoup les écrits des femmes - les romans surtout - car ils considèrent qu'elles parlent d'elles et que ça ne peut intéresser qu'elles. Alors qu'elles, au contraire, ne font pas du tout ce raisonnement. Elles n'iront pas dire qu'elles ne lisent pas Madame Bovary parce qu'il a été écrit par un homme. Idem pour les romans actuels. Les femmes ont tellement été habituées à lire des romans écrits par des hommes qu'elles n'ont conquis le territoire littéraire qu'il y a moins d'un siècle. 

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  • J’ai été une de ces filles auxquelles on a inculqué – par le biais de programmes scolaires et universitaires, de médias d’information, et d’une culture populaire presque entièrement dépourvue de femmes – que l’intelligence ne leur appartenaient pas. On ne me montrait pas de femmes que j’aurais pu admirer (des femmes du passé ou du présent). En cours, on ne me parlait pas des politiciennes, des femmes activistes, des écrivains et des artistes de sexe féminin, des avocates, des femmes PDG.

    Toutes les personnes qu’on m’apprenait à admirer étaient des hommes, et donc, dans la tête, le pouvoir, l’influence et l’ambition étaient assimilés au sexe masculin. Et pour être parfaitement honnête, je crois que moi aussi j’ai cru à cette violation des normes. Je n’étais que trop prête à accepter l’idée que les patrons de sexe féminin sont simplement des femmes trop ambitieuses, ce qui veut dire en fait, comme nous le savons tous, que ce sont des garces.

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