• Bilbo Le Hobbit - J.R.R. Tolkien -"Là, dans les profondeurs près de l'eau sombre, vivait le vieux Gollum, une petite créature visqueuse. Je ne sais pas d'où il venait, ni qui il était, ou ce qu'il pouvait être. C'était Gollum : noir comme les ténèbres, hormis deux grands yeux ronds qui luisaient dans son visage émacié. Il avait une petite barque, qu'il promenait sur le lac sans aucun bruit - car c'était bien un lac : vaste, profond, et horriblement froid. Il la manœuvrait de ses larges pieds qui pendaient de chaque côté, mais sans jamais faire la moindre ride sur l'eau. Lui, non, jamais. De ses yeux allumés comme des lampes, il guettait les poissons aveugles, qu'il saisissait entre ses longs doigts à la vitesse de l'éclair. Il aimait aussi la viande. Celle des gobelins lui plaisait, quand il en trouvait ; mais il s'assurait de ne jamais être découvert. Il se contentait de les étrangler par derrière, lorsqu'ils s'aventuraient seuls au bord de l'eau pendant qu'il rôdait alentour."

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    Je viens de refermer ce livre en sachant qu'il ne restera pas clos bien longtemps, tant son contenu est riche et intéressant.

     

    L'objet « livre » en lui même est d'une très belle qualité : les éditions FATON nous livrent là un travail plus que soigné à la hauteur de l'étude qu'il renferme (papier glacé, colorimétrie optimale pour des photographies prises pour la plupart par les photographes attitrés des différents musées nationaux dont elles sont issues, une mise en page aérée qui ne donne pas cette impression d'être noyé dans un contenu lourd et figé...).

     

    Il est donc question ici, de l'histoire des émaux sur métal du IXième au XIXième siècle, de la technique et des matériaux utilisés sur cette période pour leur réalisation. Son degrés de technicité est haut, mais il est tout à fait abordable par le lecteur curieux qui voudrait s'y initier autant que par le chercheur, pour qui ce livre est sans conteste une base de travail ou d'approfondissement de ses recherches. J'ai laissé de côté les différents tableaux de résultats d'analyse, en tant que lectrice non spécialiste, sachant leur utilité pour le lecteur aguerri, dont je ne suis pas.

     

    Les illustrations sont nombreuses et font parties intégrantes du propos : on avance dans ce livre d'art, pas à pas. Chaque paragraphe, chaque nouvelle information sont assortis de la photo de l'objet correspondant dans son unité et la plupart du temps, par des vues bien spécifiques qui collent totalement au développement du sujet abordé par l'auteure. Pour exemple, lorsqu'Isabelle Biron, nous explique de quelle manière, au IXième siècle on opacifiait le verre pour atténuer sa transparence, nous avons devant les yeux l'émail dans son ensemble, puis une vue sur un grossissement nous permettant pleinement d'aborder la technique développée. L'auteure n'hésite pas également à nous livrer des croquis nous permettant d'apprécier les différences de fabrication entre plusieurs catégories d'émaux : cloisonnés, champlevés, de basse taille, sur ronde bosse d'or, etc.

     

    La spécificité de ses recherches est de pouvoir bénéficier d'outils révolutionnaires au sein du laboratoire du C2RMF (le Centre de recherche et de restauration des musées de France), dont l'accélérateur AGLAE qui permet d'analyser les objets sans effectuer de micro-prélèvements. Ce procédé, non destructeur, donne une multitude d'informations qui ne demandent qu'à être analysées, recoupées... Quelques unes des études ont d'ailleurs permis de lever le doute sur des émaux en attestant de leur authenticité.

     

    Il y aurait encore beaucoup à dire, mais ce que j'ai personnellement apprécié c'est ce parallèle entre le degrés de technicité optimale qui nous permet de lever le voile sur beaucoup d'interrogations et les extraits de textes anciens, nous livrant quelques pistes sur les procédés de fabrication, les outils utilisés, etc.

     

    Ces techniques étaient considérées comme un savoir précieux qui est resté pour beaucoup dans le secret d'une transmission aux seuls initiés et bien longtemps l'apanage des seuls orfèvres-émailleurs (avant d'être la spécialité des émailleurs, mais bien longtemps après). Il y a ce petit côté, « percée du mystère » qui guide et donne au propos de ce livre, un intérêt supplémentaire. Enfin, c'est ainsi que je l'ai ressenti en tournant les pages de ce volumineux et savant ouvrage.

     

    Pour poursuivre la découverte, si le cœur vous en dit, un seul clic à faire ici. (Photos issues, du site "Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais)

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    Emaux sur métal du IXe au XIXe siècle : Histoire, technique et matériaux - Isabelle Biron -

    4ième de couv

     

    Associant l’histoire de l’art, l’archéométrie et la science des matériaux, ce livre d’un genre nouveau est consacré à l’étude scientifique en laboratoire d’émaux sur métal. Art du feu et de la couleur, la technique de l’émail sur métal a permis la réalisation de magnifiques objets, religieux ou profane. Elle a fait en Occident l’objet d’innovations constantes, les fastes de Byzance ou de Limoges.

    Ce livre retrace dans une première partie la prestigieuse histoire des émaux sur métal, depuis leur origine, qui se situe probablement dans le Bassin méditerranéen vers la fin du XVe siècle avant notre ère, jusqu’au XIXe siècle. On y découvre toutes les productions d’émaux connues en Occident, ainsi que celles de Byzance. Si le Moyen Âge et la Renaissance produisent de magnifiques émaux et inventent de nouvelles techniques, le XIXe siècle marque une renaissance de l’art de l’émail avec d’exceptionnelles créations rivalisant de virtuosité avec celles des époques antérieures.

    Ce riche et vaste panorama invite le lecteur à découvrir dans leur contexte historique les diverses productions d’émaux étudiées en laboratoire et présentées dans la seconde partie de cet ouvrage : elles sont originaires de France, de Lotharingie, d’Espagne, d’Europe du Nord et de Byzance. Elles sont datées du IXe siècle avec les émaux cloisonnés carolingiens jusqu’au XIXe siècle avec les émaux peints de Limoges, en passant par le Moyen Âge avec les émaux emboutis et cloisonnés, pseudo-champlevés, champlevés, cloisonnés, de basse-taille, sur ronde bosse et par la Renaissance avec les émaux peints de Limoges.

    L'ouvrage dévoile dans une seconde partie les secrets techniques des émailleurs, grâce aux résultats scientifiques acquis au laboratoire du Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) concernant l’analyse chimique des matériaux constitutifs des œuvres et l’étude des techniques de fabrication. Ceci pour neuf productions d’émaux sur métal datées du IXe au XIXe siècle, recouvrant la quasi-totalité des différentes techniques connues en Occident. Elles sont présentées dans leur contexte historique dans la première partie de cet ouvrage.

    Cette seconde partie expérimentale, enrichie par l’étude des sources écrites datant du Moyen Âge au XIXe siècle, incite le lecteur à voyager dans le temps afin de mieux se représenter la fabrication du verre, les gestes des émailleurs et l’organisation des ateliers. L’extraordinaire variété des verres employés par les émailleurs selon les périodes et les productions apporte un éclairage nouveau sur la production verrière en général.

    Avec une iconographie très riche contenant des détails photographiques et des radiographies des objets, ainsi que des tableaux d’analyses chimiques complets du métal et du verre pour chaque production d’émaux étudiée, cet ouvrage présente la synthèse la plus complète des travaux du C2RMF dans ce domaine avec de nombreux résultats publiés pour la première fois.

     

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  • "Il n’y avait pas de livres dans mon enfance, et ceux qu’on lit à l’école ne m’ont jamais donné envie de lire.
    C’est à seize ans, quand j’ai ouvert C’est beau une ville la nuit de Richard Bohringer que j’ai compris qu’il existait des écrivains capables d’écrire comme des boxeurs ou des ivrognes. Au corps à corps avec les mots, en y laissant leur peau comme Vincent Van Gogh dans sa peinture. Parce que oui, je pense qu’on peut mourir de ne pas avoir les mots. A mes yeux, un écrivain est celui qui joue sa vie dans l’écriture. C’est en tout cas ce que m’ont appris Marguerite Duras, Antonin Artaud, Louis-Ferdinand Céline, Samuel Beckett ou Léo Ferré."

    Extrait d'un entretien avec Stéphanie Joly, publié sur le site : Paris ci la culture : cliquez ici

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  • "Au fond du bistrot, un petit coin tranquille. A peine éclairé. Pour les marins d'ailleurs... Une femme à l'écoute... Elle, elle n'a pas de marin. Elle peut bien écouter les histoires des autres. Les histoires tournées à l'avantage de l'homme au bonnet de laine...

    Elle en a entendues des excuses tordues, des Dieux non reconnus et des femmes adultères. Elle parlait toutes les langues, y compris le silence. Elle lisait dans les pensées et libérait les mots. Puis, quand le temps réservé touchait à sa fin, elle attendait finances.

    Elle n'offrait pas son corps. Elle ne le vendait pas non plus. Elle n'offrait pas son cœur. Elle vendait ses oreilles. Son âme était vendue bien avant qu'elle soit femme. Son regard était creux. Cette femme avait un âge qui ne se voyait plus. Son pouvoir était ailleurs. Elle susurrait tant de choses que celles-ci s'entrechoquaient, se confondaient en une alchimie troublante."

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  • Quand Marie Poppins s'envole aux États-Unis pour vivre sa passion au pays du Hip-Hop, sans perdre de vue les petites perles qui naissent de France, cela donne ça :

     

     Chorégraphie : Marie Poppins
    Danseuses : Marie Poppins @mariepoppinsdancer
    Sumi @poppinsumi
    Lily Frias @lilyfdk

     

    Je ne sais pas vous, mais moi, j'adore ! Le son n'est pas tip top ! Mais peu importe, rien que d'entendre tout ce petit monde s'éclater sur les sublimes voix des L.E.J, les yeux rivés sur cette choré d'une telle justesse qu'on en viendrait presque à penser que les L.E.J chantent pour elles !!

    Marie Poppins trace son chemin et le bon, avec cette élégance toute frenchy qui la caractérise. Comme quoi, quand on s'accroche à ses rêves...

    Curieux, allez jeter un œil, ici :

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