Ce livre parle à la fois de notre aspiration à la sagesse et de la réalité de notre folie, qui est plus ou moins accentuée selon les cas. On espère tous être une version de soi en mieux. En plus heureux, plus libre, plus avisé, plus compatissant. Et puis tout ça, parfois, se heurte à la dure réalité. Pour ma part, j'en ai été assez protégé : je fais partie des gens pour qui la vie a été assez favorable et généreuse. Chacun trimbale son fardeau : pour les uns, il vient de l'extérieur, des circonstances de la vie : pour d'autres, cela relève plus de leur configuration psychique, ce qui est mon cas. Mais cette aspiration à la sagesse et cette réalité de la folie, du chaos, c'est notre lot à tous. Partager mon expérience du yoga me paraissait intéressant et utile aux autres parce que ça met en lumière quelque chose de très universel. 

J'ai toujours aimé lire, mon père ne lit qu'un livre par an, le mien ; je suis dingue des chevaux, mes parents s'en contrefichent ; je suis très manuelle, mes parents pas du tout. Quelque chose qui a dû sauter une génération.
(...)
Je suis fascinée par la part animale de l'être humain, parce que j'ai le sentiment que celle-ci nous entraîne à la fois dans les plus bas instincts et, en même temps, nous sauve dans l'adversité. Quand il ne reste plus rien autour de vous, c'est justement votre part animale qui vous permet de survivre. 

Un romancier ne peut pas faire autrement que de faire fiction de tout. C'est justement ce en quoi il et romancier. Il est à l'intérieur du monde comme dans un roman, ou comme dans un rêve. 

J'ai donc su tout de suite que la beauté avait un prix. Elle n'était ni gratuite ni donnée. Pour moi, le bonheur est cette possibilité d'arracher à la vie un petit butin.

Parcourant la blanche immensité
d'un hiver éternel et glacé
d'un bout à l'autre de la planète
roule un train qui jamais ne s'arrête.
C'est le Transperceneige aux mille et un wagons.
C'est le dernier bastion de la civilisation.