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Par Liza Helle le 13 Décembre 2021 à 05:09
Je mène une vie âpre, déserte de toute joie extérieure et où je n'ai rien pour me soutenir qu'une espèce de rage permanente, qui pleure quelquefois d'impuissance, mais qui est continuelle. J'aime mon travail d'un amour frénétique et perverti, comme un ascète le cilice qui lui gratte le ventre.
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Par Liza Helle le 12 Décembre 2021 à 05:55
Prenons plutôt la question par le petit bout de la lorgnette : la liberté.
Prenez-la, cette lorgnette : vous aurez beau chercher dans toutes les directions, nulle part vous ne trouverez dans la définition de la démocratie un espace quelconque pour la liberté. Rien n'impose au peuple souverain de fonder souverainement des institutions de liberté. Ce n'est jamais qu'une option. Quand nous assimilons la démocratie à un régime de liberté, nous avouons simplement que nous parlons d'un certain type de démocratie : la démocratie libérale. Mais la démocratie peut être autoritaire. A la surface de la Terre d'aujourd'hui, la plupart des humains vivent sous l'égide non d'une démocratie libérale mais d'une démocratie autoritaire.
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Par Liza Helle le 11 Décembre 2021 à 05:45
Tous les propos sont admissibles, sauf s'ils n'ont d'autre but que de faire taire et d'anéantir tout débat : c'est à cette condition que la liberté restera aussi étendue que possible.
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Par Liza Helle le 10 Décembre 2021 à 05:30
Il y a des jours où ma tête m'épuise. Comme celui où j'ai appris pour ma mère. Tumeur agressive. Cancer stade 3C. Evidemment j'ai regardé sur Internet. Evidemment j'ai paniqué. Alors j'ai marché, marché et encore marché. J'ai développé cette habitude à l'adolescence pour survivre à mon échec littéraire, cette humiliation qui reste, dans ma vie, comme un câble à haute tension auquel je viens régulièrement me heurter. Dès que l'angoisse menace, je marche. Jusqu'à ce que mon corps tremble de fatigue et que mon cerveau soit vidé.
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Par Liza Helle le 9 Décembre 2021 à 05:22
J'avais inventé la vérité. Il me fallait la dire. J'avais davantage existé que prévu. J'avais fini par vivre à mon insu. Ces chagrins, ces heures mortes, ces déserts, ces humiliations, ces amis disparus : ils étaient, ils seraient mon livre et mes livres. Ils m'habiteraient demain comme je les avais habités hier.
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