• D'après une histoire vraie - Delphine de Vigan -- Mais il n'y a pas de vérité. La vérité n'existe pas. Mon dernier roman n'était qu'une tentative maladroite et inaboutie de m'approcher de quelque chose d'insaisissable. Une façon de raconter l'histoire, à travers un prisme déformant, un prisme de douleur, de regrets, de déni. D'amour aussi. Tu sais bien cela. Dès lors qu'on ellipse, qu'on étire, qu'on resserre, qu'on comble les trous, on est dans la fiction.

    (...)

    - L'écriture doit être une recherche de vérité, sinon elle n'est rien. Si à travers l'écriture tu ne cherches pas à te connaître, à fouiller ce qui t'habite, ce qui te constitue, à rouvrir tes blessures, à gratter, creuser avec les mains, si tu ne mets pas en question ta personne, ton origine, ton milieu, cela n'a pas de sens. Il n'y a d'écriture que l'écriture de soi. Le reste ne compte pas.

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  • Rien ne s'oppose à la nuit - Delphine de Vigan - Sans doute avais-je envie de rendre un hommage à Lucile, de lui offrir un cercueil de papier - car, de tous, il me semble que ce sont les plus beaux - et un destin de personnage. Mais je sais aussi qu'à travers l'écriture je cherche l'origine de sa souffrance, comme s'il existait un moment précis où le noyau de sa personne eût été entamé d'une manière définitive, irréparable, et je ne peux ignorer combien cette quête, non contente d'être difficile, est vaine.

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  • Un monde sans fin - Ken Follett -

    Je ne fais jamais confiance aux hommes qui proclament leur moralité du haut de la chaire. Ces belles âmes trouvent toujours une excuse pour briser les règles qu'elles ont elles-mêmes instituées. Je préfère être en affaire avec un brave pécheur qui pense qu'à long terme il a tout intérêt à dire la vérité et à tenir ses engagement. Parce que je suis certain qu'il ne changera pas d'avis.

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  • Pour quelques grammes d'éternité - Philippe Dumont - La notion de la valeur que l'on accorde à la vie humaine est toute relative, commissaire. Elle varie selon les cultures. Lorsque depuis des lustres, on engendre des chapelets d'enfants dont plus de la moitié meurent avant l'âge de neuf ans, la vie et la mort sont perçues différemment.

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  • A travers les mailles d'une mauvaise connexion internet, unique lucarne sur le monde extérieur, il me raconte sa ville dévastée, les maisons en ruine, le feu et la poussière, et dans tout ce fracas les milliers d'ouvrages sauvés des décombres et rassembler dans ce refuge de papier auquel tous les habitants ont accès. Des heures durant, il évoque en détail ce projet de sauvetage du patrimoine culturel, né sur les cendres d'une cité insoumise. Puis il me parle des bombardements incessants. Des ventres qui se vident. Des soupes de feuilles pour conjurer la faim. Et de toutes ces lectures effrénées pour se nourrir l'esprit.
    Face aux bombes, la bibliothèque est  leur forteresse dérobée. Les livres, leurs armes d'instruction massive.

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