• KRAPP - Viens d'écouter ce pauvre petit crétin pour qui je me prenais il y a trente ans, difficile de croire que j'aie jamais été con à ce point-là.

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  • Si vieille - Florentine Rey -Tu me parles des morts qui mourront avec toi et soudain la vie flotte. On fait la sieste ; tu restes dans le fauteuil, je m'allonge sur ton lit. Au réveil je te masse, je te touche pour te solidifier. Tu me décrits les arbres dehors que tu ne vois pas et la chambre se remplit de lumière verte, le vent nous ébouriffe. Je te fais la lecture, il faut que j'articule. Je m'accorde à ton rythme, je me plais dans ta lenteur, j'ai cent ans avec toi. 

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  • Toutes les choses vraies, les choses authentiques, les choses honnêtes sont en train de disparaître. Intellectuellement et culturellement, on ne fait que rebondir partout comme des balles de billard, réagissant au dernier stimulus aléatoire.

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  • Interview lire mai 2016 - Jonathan Franzen -Un des mystères de la littérature est que la substance personnelle, telle que perçue par le lecteur comme par l'auteur, est étrangère à leurs corps et appartient à la page. Comment puis-je me sentir plus réel dans ce que j'écris que dans ce que je ressens au fond de moi ? Comment puis-je me sentir plus proche d'une personne en lisant ses mots plutôt qu'en étant assis à côté d'elle ? La réponse a sans doute à voir avec la sorte d'agencement qui n'est possible que sur la page.

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  • Mon père entretenait un rapport charnel avec les livres. Il aimait les manipuler, les palper, les caresser, les sentir. C'était une véritable obsession, il ne pouvait s'empêcher de les toucher, même si c'étaient ceux des autres. Il faut dire que, jadis, les livres étaient beaucoup plus sensuels qu'aujourd'hui : il y avait largement de quoi sentir, caresser, et toucher. certains avaient une couverture en cuir odorante, un peu rugueuse, gravée en lettres d'or, qui vous donnait la chair de poule, comme si l'on avait effleuré quelque chose d'intime et d'inaccessible qui se hérissait et frissonnait au contact des doigts.

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