• L'autisme expliqué aux non-autistes - Brigitte Harrisson, Kim Thúy -On connait quoi de l'autisme, quand on ne le côtoie pas ? En fin de compte, pas grand chose.  Cette idée d'un Rainman, autiste Asperger, qui fait gagner un max de tunes à un frangin pas très malin, ou celle d'un gamin qu'on ne peut pas approcher, qui passe son temps à hurler et dont on ne sait pas très bien quoi faire...

    Ok, c'est assez réducteur, mais dans le fond, c'est pas si loin de la vérité pour beaucoup d'entre nous. Je suis tombée sur ce livre à la bibliothèque de la petite commune qui jouxte la mienne et je me suis dit, pourquoi pas ? Rompant ainsi toutes mes idées préconçues avec ces autrices particulièrement concernées par le sujet : Brigitte Harrisson, autiste elle-même et Kim Thúy, maman d'un autiste. Qui mieux qu'elles vont pouvoir m'expliquer avec des situations du quotidien, ce que ressent et pense une personne autiste confrontée à des situations basiques de la vie ? 

    J'ai appris beaucoup à la lecture de ce livre, fait intelligemment de petits chapitres, détaillant sujet par sujet, le ressenti, la réaction d'un autiste face à ces thèmes et surtout le pourquoi de ces réactions que nous n'arrivons souvent pas à comprendre. Les témoignages nous permettent de nous mettre à la place de l'autre et de réaliser que cette différence n'est certes pas simple à gérer, mais que cette différence peut être intégrable dans une vie en communauté, qu'il s'agisse tout simplement de la sphère familiale, de l'école ou du travail. Ce qui ressort également de ma lecture, c'est ce combat de tous les jours des enfants et adultes autistes, mais également des parents, frères et sœurs et entourage proche ainsi que les accompagnants : de l'aide de vie scolaire au psychologue ou éducateur... Un combat qui pourrait tellement être plus simple et moins lourd à porter, si nous faisions tous preuve de plus de tolérance et arrêtions un peu de nous juger les uns les autres, sans essayer de nous comprendre, un tant soi peu, avant...

    Et si vous voulez découvrir la vie d'un ado autiste, auprès d'une famille aimante, un tant soi peu déjantée, et entrer si ce n'est dans sa tête, tout du moins dans son monde, vous pouvez toujours regarder "Atypical", cette série géniale... 

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    4ième de couv :

    Comment fonctionne le cerveau d'une personne autiste ? Pourquoi cette dernière a-t-elle besoin de rituels ? Les autistes ont-ils un sens de l'humour différent ? Autant de questions concrètes et vécues, parmi une cinquantaine d'autres, auxquelles Brigitte Harrisson et Lise St-Charles répondent ici, pour nous aider à mieux comprendre les personnes autistes et à mieux répondre à leurs besoins au quotidien. Elles nous dévoilent des pistes inédites issues des neurosciences, de leurs recherches cliniques mais aussi de l'expérience de Brigitte Harrisson, autiste, et de l'écrivaine Kim Thúy, mère d'un fils autiste.

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  • Voici un guide clair et complet, qui vous intéressera si vous tenez un blog créatif et se révélera indispensable, si vous souhaitez vendre vos créations par l’entremise de votre blog ou tout simplement faire de votre blog la vitrine de votre activité.

    Internet est de moins en moins vu comme une zone de non-droit (le pendant du « tout est permis »), mais il reste quand même bien opaque pour la plupart d’entre nous : Si l’on est conscient que la loi s’y applique, on se pose bien souvent la question du « comment ».

    En tant que simple blogueuse, il est utile de savoir ce que l’on peut (et ne peut pas) poster en matière de contenu (écrits, photos, vidéos…). Les différentes facettes du droit d’auteur et de sa protection sont bien explicitées dans ce petit guide. Et si votre blog est pour vous un prolongement de votre activité créatrice, May Lopez et Sandra Azria vous apporteront tous les conseils et mises en garde pour pouvoir non seulement protéger vos créations, mais également faire toutes les démarches légales pour vous déclarer et être au regard de vos obligations en tant qu’entrepreneuse (auto ou micro) dans les clous ! Et ce n’est pas rien !

    Un guide qui pourrait même, à l’inverse, donner envie de créer un blog comme support et moyen de diffusion d’une activité créatrice.

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    4ième de couv : 

    Que l'on blogue, vende ses créations en ligne, ou développe son activité sur le web, les textes de loi ne sont pas les premières lectures que l'on dévore. Et pourtant... connaître ses droits et ses obligations est incontournable, et au final pas si compliqué. Ce petit guide astucieux aborde de façon concrète les questions juridiques que se posent les blogueuses ou entrepreneuses créatives : dois-je enregistrer mon blog à la CNIL, et si oui, comment ? Que faire si on m'a piqué mon idée ? Est-ce que les conditions générales de vente sont obligatoires ? Que dois-je y mettre ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas utiliser cette belle photo trouvée sur le Net pour illustrer mon contenu ? Au fil des questions de May Lopez (du blog Vie de Miette), Sandra Azria, avocate spécialisée, donne les bases juridiques indispensables pour rester dans les clous et protéger son activité. Abordable et vivant, cet ouvrage s'appuie sur des cas réels et des exemples concrets pour mettre en scène les lois appliquées à Internet.

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  • Goulag, une histoire - Anne Applebaum - Ce livre est magistral, essentiel, époustouflant, de par sa rigueur, ses sources, sa fluidité d'écriture et son découpage (thème par thème) qui offre une lecture "facile" pour un essai de cette ampleur. 

    Après l'avoir refermé, vous saurez tout (ou presque) des Goulags. Mais vous aurez surtout touché l'essentiel, l'utilité d'un tel travail de recherche : 

    Ce livre n'a pas été écrit "pour qu'on ne voie plus jamais ça", suivant la formule consacrée. Il a été écrit parce que, très certainement, cela se reproduira. Les philosophies totalitaires ont eu, et continueront d'exercer, un attrait profond sur des millions et des millions de gens. La destruction de l'"ennemi objectif", comme dit un jour Hannah Arendt, reste l'objectif fondamental de nombreuses dictatures. Il nous faut savoir pourquoi et chaque histoire, chaque mémoire, chaque document de l'histoire du Goulag est une pièce du puzzle, un élément de l'explication. Sans cela nous nous réveillerons un jour pour nous apercevoir que nous ne savons pas qui nous sommes.

    A l'heure où les extrêmes politiques, qui ne cachent plus leurs idéaux totalitaires, décrochent dans tous les pays, des scores électoraux à faire pâlir d'envie plus d'un parti démocrate, où l'on a oublié les raisons de la Guerre Froide et où l'on est en droit de s'interroger sur la prédominance mondiale de certains pays comme la Russie, la Chine, ou d'autres encore, il est utile, voire même vital, de comprendre le Goulag, comme "marqueur" d'un système.

    Goulag, une histoire - Anne Applebaum - J'ai appris énormément à la lecture de ce livre, car, si on y réfléchit bien, des essais comme celui-ci, il n'y en a pas tant. Beaucoup de sources, documents, témoignages sont encore inaccessibles. Les chercheurs russes autant que les autres, se heurtent à cette volonté d'oubli qu'Anne Applebaum explique très bien : de l'envie légitime de "tourner la page" d'un peuple qui a vécu tant de drames, à la confiscation du débat public par les puissants qui tous de près ou de loin récoltent encore les avantages de ces années de terreur. 

    En dehors du bref "procès", peu concluant, du parti communiste, jamais la Russie ne s'est donnée la possibilité de dire publiquement la vérité, jamais il n'y a eu d'audition au parlement ni d'enquêtes officielles, sous quelque forme que ce soit, sur les meurtres et massacres des camps en URSS.

    Ce manque a des conséquences sur la formation de la société civile russe et le développement de l'Etat de droit.

    En un sens très profond, l'idéologie du Goulag survit aussi en partie dans les attitudes et la vision du monde de la nouvelle élite russe (...) La vieille division stalinienne entre les catégories d'humanité, entre la toute puissante élite et les "ennemis" qui ne valent rien, perdure dans l'arrogant mépris des nouvelles élites russes pour leurs concitoyens. A moins que cette élite ne comprenne sans tarder la valeur et l'importance de tous les citoyens russes, et n'en respecte les droits civils et humains, la Russie est finalement vouée à devenir le Zaïre du Nord, un pays peuplé de paysans appauvris et de politiciens milliardaires qui gardent leurs actifs dans les caves d'une banque suisse et leur jet privé sur des pistes d'envol, toujours prêt à décoller.

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    4ème de couv :

    Les Kontslaguer apparurent en Russie dès 1918, comme instrument de répression politique et bientôt comme réservoir de main-d'oeuvre forcée pour l'industrialisation soviétique. De la Révolution à la Glasnost, 18 millions d'individus en furent les victimes ; 4,5 millions n'en revinrent jamais.
    Soljenitsyne et Chalamov en ont donné un inoubliable témoignage littéraire ; Anne Applebaum, puisant dans une masse à peine explorée d'archives, de témoignages et d'entretiens avec des survivants, propose une étude sociologique de la vie quotidienne des millions de détenus, les zeks. A l'absurdité des arrestations, la cadence infernale des travaux, la terreur, les violences inouïes, les effroyables conditions d'hygiène et la mort omniprésente s'opposent les stratégies de survie, les tentatives d'évasion, l'espoir et la solidarité qui, en dépit de tout, subsistent.
    Les camps devinrent, rapidement une nation à l'intérieur de la nation, presque une civilisation à part entière, avec ses propres lois, sa diversité sociologique, sa littérature, son folklore, son argot, ses coutumes.
    C'est au cœur ténébreux de ce monde clos que nous convie l'auteur.

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  • Un sujet sur lequel je n’attendais pas Fred Vargas, mais dans tous les cas, une surprise bienvenue sur un thème qui nous concerne tous ! Les convaincus, les agitateurs, les autruches, les jusqu’au-boutistes et même les contestataires, nous serons tous, tôt ou tard, confrontés à la pénurie d’eau et de matières premières, au dérèglement climatique et à ses catastrophes… et j’en passe. Tout le monde, aujourd’hui, a un avis sur la question. Maintenant, entre ce qu’on entend, ce qu’on veut nous faire croire et la réalité des choses, il y a souvent un fossé. C’est ce fossé que Fred Vargas entreprend de combler avec pédagogie et bienveillance. Il ne sera plus question, après la lecture de ce livre, de dire qu’on ne savait pas, qu’on ne mesurait pas tous les tenants et aboutissants...

    Ce que j’ai apprécié, c’est qu’il est question, bien sûr, de l’état des lieux le plus juste possible et étendu de notre planète (étude approfondie et preuves à l’appui), mais aussi des moyens qui existent déjà pour essayer de sauver ce qui peut l’être encore.

    Qu’attendons-nous ? Que nos dirigeants s’en chargent ? Si nous ne faisons rien, ils ne feront rien. Le peu de pouvoir que nous avons : celui de consommation (donnons notre argent à ceux qui font avancer les choses) et de vote (soyons acteurs de la politique, investissons-nous et créons d’autres formes de penser et de gouverner, si ceux qui existent aujourd’hui ne nous conviennent pas !) Exerçons-celui que nous voulons, mais exerçons-les ! Rien n’est simple, rien n’est gagné, mais au moins nous aurons essayé...

    Il y a du boulot, plus que l'humanité n'en eut jamais. Nettoyer le ciel, laver l'eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l'avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est – attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille –, récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n'en a plus, on a tout pris dans les mines, on s'est quand même bien marrés).
    S'efforcer. Réfléchir, même. Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.
    Avec le voisin, avec l'Europe, avec le monde.

    Pas de résumé ni de listing : lisez-la ! Tout y est !

    4ème de couv : 

    « Mais bon sang, comment vais-je me sortir de cette tâche insensée ? De cette idée de m’entretenir avec vous de l’avenir du monde vivant ? Alors que je sais très bien que vous auriez préféré que je vous livre un roman policier. Il y a dix ans, j’avais publié un très court texte sur l’ écologie.
    Et quand on m’a prévenue qu’il serait lu à l’inauguration de la COP 24, c’est alors que j’ai conçu un projet de la même eau, un peu plus long, sur l’avenir de la Terre, du monde vivant, de l’Humanité. Rien que ça. »

    FRED VARGAS est l’auteur de nombreux romans policiers, qui sont publiés dans vingt-deux pays. Elle est également docteur en archéozoologie et a exercé longtemps comme chercheur au CNRS. Ce livre, qui explore l’avenir de la planète et du monde vivant, souhaite mettre fin à la « désinformation dont nous sommes victimes» et enrayer le processus actuel.

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  • Disruption - Stéphane Mallard - Voici un "livre-activateur" de neurones que j'ai découvert dans sa version audiolib, grâce à Babelio et ses opérations Masse critique, qui me permettent régulièrement de découvrir de petites pépites... Lu par l'auteur, je ne saurai vous dire si le mot "pépite" convient à cet essai, mais une chose est sûre, il ne m'a pas laissée indifférente une seule minute ! Avant de rentrer dans le vif du débat, il faut que je vous avoue qu'avant d'en commencer l'écoute, je n'avais aucune idée de la signification exacte de ce mot : disruption. Si ce n'est pas votre cas : Bravo ! Si vous êtes comme moi, voici la définition du dictionnaire : 

    Disruption : Terme didactique désignant une fracture, une rupture. 

    Oui, moi aussi cela m'a laissée coite. Mais après avoir écouté Stéphane Mallard, je peux vous proposer une définition plus parlante : le fait de casser des systèmes (économiques, culturels, politiques...) bien établis depuis des années, en proposant de nouveaux modèles et services innovants qui vont littéralement déboulonner et reléguer ces derniers au passé sans autre forme de procès... 

    Si vous me parlez des chaînes TV publiques ou privées, je vous dis Netflix ! 
    Si vous pensez Taxis, licences et monopole, j'avance Uber, les hôtels, Airbnb... La liste peut être longue, mais vous aurez compris l'idée.

     Cette nouvelle manière de concevoir l'économie, nos vies, nos loisirs, l'apprentissage... s'appuie à plein sur les nouvelles technologies (dont l'intelligence artificielle) mais aussi sur des esprits créatifs libres, non formatés par nos modes de penser, de concevoir, de travailler, de consommer...

    La disruption va tout balayer, nos entreprises comme notre vision de l'humain. Disruptez-vous pour éviter de vous faire disrupter !

    Disruption - Stéphane Mallard - L'intelligence artificielle fait des progrès à pas de géant et n'a déjà plus grand chose à voir avec la technologie comme nous l'entendions ou l'entendons encore ! Là, nous ne parlons plus d'outils, de machines ou d'objets, mais de technologie innovante que l'on contrôle par la pensée et qui, à terme, devanceront même nos pensées, nous permettront d'anticiper nos émotions, nos réactions voire d'accéder à nos désirs avant même que nous en ayons conscience...

    Science fiction, me direz-vous ? Méfiez-vous, cette seule idée, si elle est la votre, vous expose directement à la disruption. Ceux qui tireront leur épingle du jeu, seront ceux qui auront su anticiper, créer, devancer un courant, un besoin, une demande, ... avant même qu'ils émergent... mais pour cela, il faut savoir penser autrement... 

    Je ne développe pas plus, tout et tant sont à découvrir dans ce livre ! 

    Mais je vais vous livrer pèle-mêle quelques réflexions qui me sont venues au fur et à mesure : 

    - son développement sur la fin du salariat est puissant et je pense fort pertinent, idem pour son analyse de notre système éducatif ;

    - si seuls les esprits créatifs et innovants pourront travailler et donc gagner leur vie, que vont devenir tous ceux qui n'ont pas ce profil ? Assistanat ? Revenu universel ?(oui, mais financé par qui ?) ou toute autre option des plus Happy aux plus Gore...

    - seul un pourcentage infime des hommes pourront être acteurs de cette disruption, aboutissant à la création de produits et services de plus en plus novateurs. La question se pose de savoir qui pourra se permettre d'accéder à toute cette technologie ? Stéphane Mallard parle beaucoup d'empathie, de bienveillance, de progrès technologiques allant vers un mieux-être pour l'humanité. Pour lui, le monde sera un nouvel Eden... Mais qui financera tout cela ? Les GAFA ont-elles une âme de Robin des Bois ? Cela se saurait, non ? Le monde de la finance, disrupté ou non, a encore de beaux jours devant lui... Je ne peux imaginer que la course aux profits disparaisse pour laisser place à l'Altruisme. Ou alors, ils cachent bien leur jeu ;

    - le réel dont il parle, me semble encore bien loin ! Et là, je commence sérieusement à me dire que je suis en bonne place sur la liste des potentiels futurs disruptés et qu'il va falloir que je me prenne en main histoire de changer avant qu'il ne soit trop tard... pour moi.

    4ème de couverture :

    Disruption. Mélange de rupture et de révolution, à la fois rapide, brutale et inéluctable. Ce terme qualifie de plus en plus l’époque actuelle, propulsée par les progrès technologiques. Des secteurs entiers, établis solidement depuis des années, disparaissent très rapidement, remplacés par des acteurs plus petits, plus agiles, plus efficaces, moins chers, moins arrogants. Ces acteurs de la disruption, nous les connaissons : ce sont Uber, Airbnb, Netflix, et bien d’autres.
    Tout est disruptable : les entreprises et leurs services, mais aussi nos modèles d’organisation, nos manières de penser, de communiquer, de travailler, nos valeurs et jusqu’à notre propre corps. Face à la puissance de cette vague qui balaie tout sur son passage, il est urgent de comprendre les nouveaux codes exigés par la disruption, et de se disrupter soi-même pour ne pas disparaître.
    Sur un ton libre et enthousiasmant, ce livre donne les clés pour comprendre le monde en train de naître, ne pas le craindre, et s’y engager, pour éviter que d’autres ne le bâtissent à notre place. Une lecture dynamique et incarnée par l’auteur lui-même, un des plus grands spécialistes de la transformation digitale.

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