• Nos descendants sont notre seule mémoire. Nos descendants sont la vie et la vie seule peut se souvenir. Nos enfants ne nous enterrent pas, ils nous prolongent.Nous le pressentons dès qu'ils poussent leur premier cri, et nos larmes coulent et notre joie n'a pas d'égale, mis ils grandissent vite, ils acquièrent des goûts et des idées, ils nous échappent, ils nous jugent, alors nous oublions qu'ils sont les nôtres, nous les traitons comme nos semblables et nous nous mettons à les détester, nous leur en voulons de prendre notre place, parfois même nous leur tournons le dos, parce qu'il nous reste si peu de temps et le désir de vivre nous rend fous, nous disons je veux profiter, je veux jouir, je veux continuer d'exister et tous ces mots nous donnent l'illusion d'être immortels, et nous oublions que l'histoire est en marche, que les jours coulent entre nos doigts comme l'eau dans la clepsydre, que, entre la mort et nous, il n'y a que nos enfants.

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  • Entretien avec Patrick Boucheron - Lire été 2017 -L'histoire, c'est le contraire d'un apprentissage de l'obéissance, de la fatalité, c'est une discipline qui s'adresse à des intelligences collectives. On n'enseigne pas pour instituer la nation, pas plus qu'on enseigne pour précipiter la Révolution, mais pour émanciper des individus. Pour leur montrer qu'à tout moment on est capable d'autre chose.

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  • La Cité des Eaux Mouvantes - Pierre Christin, Jean-Claude Mézières -

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  • Harry Potter et l'enfant maudit - Jack Thorne, John Tiffany -Harry, il n’existe pas de réponse parfaite dans ce monde d’émotions et de désordre. La perfection est hors de portée de l’espèce humaine, hors de portée de la magie. Dans chaque instant rayonnant de bonheur, il y a cette goutte de poison : la conscience que la douleur reviendra. Pour un humain, souffrir, c’est comme respirer.

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  • Nos âmes la nuit - Kent Haruf -Je me demandais si vous accepteriez de venir chez moi de temps en temps pour dormir avec moi.
    Quoi ? Qu’entendez-vous par là ?
    J’entends par là que nous sommes seuls tous les deux. Ça fait trop longtemps que nous sommes sans personne. Des années. La compagnie me manque. À vous aussi, sans doute. Je me demandais si vous accepteriez de venir dormir avec moi certaines nuits. Discuter.
    Il la dévisagea, l’observant, curieux à présent, circonspect.
    Vous ne dites rien. Est-ce que je vous aurais coupé le sifflet ? dit-elle.

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