• Les autres les regardèrent en silence tandis qu’ils se tenaient l’un face à l’autre. La forme grise de l’Homme, Aragorn fils d’Arathorn, était haute, et sévère comme la pierre, sa main sur la poignée de son épée ; on eût dit qu’un roi sorti des brumes marines avait posé le pied sur les rivages d’hommes de moindre stature. Devant lui s’arquait la vieille silhouette, blanche, brillant à présent comme d’une clarté intérieure, courbée, chargée d’années, mais investie d’un pouvoir au-delà de la puissance des rois.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Royaume de vent et de colères  - Jean-Laurent Del Socorro -

    La passé. On voudrait l'oublier mais lui ne nous oublie pas. On sait qu'on ne peut pas le changer, qu'il est trop tard et pourtant on espère qu'il s'effacera un jour. On comprend finalement que la seule façon de le supporter c'est de vivre avec lui.

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire
  • Terrienne - Jean-Claude Mourlevat -

    Il n’aimait pas cet instant où il devenait un autre, une créature sans souffle. Il ne renonçait pas seulement à l’air, lui semblait-il, mais à bien davantage : à une façon de ressentir le monde autour de lui. C’était comme si sa vie perdait soudain un peu de son épaisseur et de sa substance. Comme s’il se privait, en même temps que de son souffle, d’une partie de son âme.

    Partager via Gmail Pin It

    2 commentaires
  • Les putes voilées n'iront jamais au Paradis ! - Chahdortt Djavann -Tout le monde colle sa photo sur Facebook, comme autrefois on collait un timbre sur une enveloppe, alors que c'est la lettre qui est à l'intérieur de l'enveloppe qui importe et non pas le timbre; mais depuis que la modernité est devenue technologique, on voit seulement l'enveloppe et le timbre, et personne ne lit la lettre.

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire
  • Barbara, claire de nuit - Jérôme Garcin - Il faut, pour écouter Barbara, faire la paix dans la pièce où l'on se réchauffe, dans nos paysages familiers, dans sa vie. Il faut pouvoir poser son regard sur un visage aimé, une haie de bouleaux, des crinières au vent, un album de photos, et toutes ces couleurs d'automne.

     

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire