• So Long, Luise - Céline Minard -La puissance est du côté de l'écrivain, la potentialité du côté de l'éditeur, le pouvoir dans les chiffres.
    (...)
    De cette façon, l'écrivain a les coudées franches, il n'est pas assujetti à une collection, un genre, une maison, une famille, toutes ces enclaves rédhibitoires. L'éditeur est replacé dans sa fonction commerciale, il marchande le texte mais pas l'auteur. Et ainsi peut aller la vie des mots, nous sommes tous des passeurs, y compris le lecteur, la littérature est ailleurs, elle est toujours ailleurs.

     

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  • La poésie se donne au coeur... - Guy Goffette -La poésie ne raisonne pas, elle résonne ; elle ne se laisse pas prendre aux aux pièges de la pensée, de l'intelligence, de l'imagination, de la volonté, mais elle se donne au cœur qui la désire et se reçoit cinq sur cinq comme un coup de poing, un cri d'oiseau dans le matin, la caresse du vent, l'irruption de la beauté dans la boue, la pluie après la canicule, tout ce que vous voudrez. D'un coup la voici qui se met à parler comme personne dans votre voix et à votre place, comme si elle vous connaissait de toujours, comme si vous l'aviez écrite dans une autre vie et oubliée sur le bord de vos jours. Dans ce sens, la poésie est faite par tous et pour tous.

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  • Manifeste Incertain 4 - Frédéric Pajak -

    Quand je pense qu’il y a peu, j’étais venue chercher dans ma petite bibliothèque préférée le tome 5 de ce manifeste incertain consacré à Van Gogh et que je repartais, guillerette mais un peu inquiète, avec 5 bouquins de près de 250 pages, me demandant si je n’avais pas un peu surestimé mon enthousiasme pour un auteur dont je n’avais, somme toute, encore jamais entendu parlé… Sauf bien sûr chez mon gourou de la lecture, François Busnel dans l’antre de sa Grande Librairie ! D’où ma recherche avide de ces merveilleux tomes dans les rayonnages de ce lieu de perdition mentionné ci-avant…

    Mes petits neurones fébriles se sont délectés des 3 premiers tomes (si, si je vous assure, c’est parfois fébriles, les neurones…), mais à l’ouverture de ce tome 4, je me suis demandée vers quoi Frédéric Pajak allait bien pouvoir nous embarquer, maintenant ? Nous avions assisté à la fin tragique de Walter Benjamin dans le tome 3. Alors allait-il s’attacher à une autre figure de l’Histoire ou allions-nous partager ses souvenirs et réflexions sur notre monde, passé, présent et à venir ? Et bien, c’est un peu tout cela à la fois, dans un équilibre et avec une finesse éblouissante : précision du dessin qui fait mouche, profondeur de la pensée qui sait s’attacher aux bons mots, avec une telle légèreté que son évidence nous submerge…

    Ce que je retiens et que je voudrais vous faire partager :

    Manifeste Incertain 4 - Frédéric Pajak -

    – cette analyse du pouvoir de la télévision (tout ce temps de cerveau occupé et si mal employé) et de la malbouffe (dis-moi ce que tu manges, je te dirais ce que tu es) qui offre une vision assez pessimiste des femmes et hommes de notre société.

    – et cette différence de classe qui perdure jusque dans nos assiettes : aux citadins les plus pauvres les aliments bourrés de pesticides, de mauvaises graisses et de fructose, aux plus riches les produits sains, non transformés et goûteux ! Enfin, pour ceux qui sont sensibles à l’importance d’une alimentation saine…

    « Chez lui, l’infortuné citadin n’a ni étable ni verger. Il n’a pas d’espace à lui, pas de temps, pas de patience. Et il n’a pas les moyens de se payer un poisson pêché du matin dans une rivière propre ni plumer une pintade heureuse. Il a faim et il boufferait n’importe quoi à la pause déjeuner ou en sortant du travail. D’ailleurs il bouffe n’importe quoi. »

    – la seconde guerre mondiale et ses atrocités ne sont jamais loin dans ce manifeste. Ici c’est de Gobineau qu’il nous présente. Ces thèses raciales – et racistes – ont été reprises par les nazis. Voilà, l’origine de tant de maux ; mais si cela n’avait pas été lui, cela aurait été un autre. À croire que l’Histoire arrive toujours à ses fins.

    – les souvenirs d’enfance de Frédéric Pajak, dans cette école hors norme, où on ne travaillait pas beaucoup, mais qui semble pourtant avoir contribué à faire de lui, l’homme qu’il est aujourd’hui. J’ai trouvé très beau ce passage où il revient sur les lieux de son enfance, submergé par l’émotion :

     « A mi-voix, je les salue, ces grands arbres qui m’ont offert leur ombre et le tendre bruissement de leurs feuilles. Je sais qu’ils me reconnaissent. Leurs bras se soulèvent à peine dans le faible vent qui chatouille mon crâne. Ils rendent le salut à l’enfant revenu, le pâle poète qui venait ici tant et tant déguster sa solitude. Tout me revient à présent. J’ai la gorge étranglée, la poitrine étouffée. J’ai aimé ces arbres et ces collines comme un fou adore son dieu. Pour tout dire, c’est bien cette nature qui m’a fait oublier Dieu. Elle est le corps du monde, et son âme exacte. Il suffit d’y croire. »

    Manifeste Incertain 4 - Frédéric Pajak -

    – et en fin d’ouvrage, un très court chapitre « le temps perdu » qui est admirable de lucidité, de pensée vive et de bon sens !

    Si vous ne devez lire que quelques pages de ce Manifeste Incertain, ouvrez celles-ci !

    A retrouver sur Page39

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  • Interview Colson Whitehead - Lire, septembre 2017 -

    Voilà plus de quinze ans que j'avais cette idée. Enfant, en entendant parler du chemin de fer clandestin, j'imaginais que c'était un vrai chemin de fer. Le fait de transformer cette métaphore en quelque chose de réel me permettait d'avoir plusieurs mondes alternatifs, qui étaient autant de visions et de réflexions transversales : les races, l'eugénisme, les expérimentations animales...

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  • Les images, les captures d'écran, les photographies numériques retouchées, la surinformation, la désinformation, la déformation se sont emparées du temps, de la totalité du temps. Mais ce temps se heurte à un autre temps, un temps suspendu : le temps de la peinture, en l’occurrence celui de la peinture d'Edward Hopper.

    Qu'importe ses cadrages "cinématographiques", sa soi-disant "narration", nous voilà tout à coup physiquement immobiles devant son immobilité à lui, devant ses images qui ne bougent pas, et ne bougeront jamais.

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    La semaine prochaine, il n'y aura plus de publication sur Eklablog.
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