• Rien ne s'oppose à la nuit - Delphine de Vigan - Sans doute avais-je envie de rendre un hommage à Lucile, de lui offrir un cercueil de papier - car, de tous, il me semble que ce sont les plus beaux - et un destin de personnage. Mais je sais aussi qu'à travers l'écriture je cherche l'origine de sa souffrance, comme s'il existait un moment précis où le noyau de sa personne eût été entamé d'une manière définitive, irréparable, et je ne peux ignorer combien cette quête, non contente d'être difficile, est vaine.

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  • Un monde sans fin - Ken Follett -

    Je ne fais jamais confiance aux hommes qui proclament leur moralité du haut de la chaire. Ces belles âmes trouvent toujours une excuse pour briser les règles qu'elles ont elles-mêmes instituées. Je préfère être en affaire avec un brave pécheur qui pense qu'à long terme il a tout intérêt à dire la vérité et à tenir ses engagement. Parce que je suis certain qu'il ne changera pas d'avis.

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  • Pour quelques grammes d'éternité - Philippe Dumont - La notion de la valeur que l'on accorde à la vie humaine est toute relative, commissaire. Elle varie selon les cultures. Lorsque depuis des lustres, on engendre des chapelets d'enfants dont plus de la moitié meurent avant l'âge de neuf ans, la vie et la mort sont perçues différemment.

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  • A travers les mailles d'une mauvaise connexion internet, unique lucarne sur le monde extérieur, il me raconte sa ville dévastée, les maisons en ruine, le feu et la poussière, et dans tout ce fracas les milliers d'ouvrages sauvés des décombres et rassembler dans ce refuge de papier auquel tous les habitants ont accès. Des heures durant, il évoque en détail ce projet de sauvetage du patrimoine culturel, né sur les cendres d'une cité insoumise. Puis il me parle des bombardements incessants. Des ventres qui se vident. Des soupes de feuilles pour conjurer la faim. Et de toutes ces lectures effrénées pour se nourrir l'esprit.
    Face aux bombes, la bibliothèque est  leur forteresse dérobée. Les livres, leurs armes d'instruction massive.

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  • Un monde sans fin - Ken Follett - Ce livre m’attendait tranquillement depuis un bon bout de temps, sans que je me décide à mettre le nez dedans. Est-ce les plus de 1300 pages ? La peur de ne plus m’y retrouver ? D’être déçue ? Je ne sais vraiment exactement, mais toujours est-il que l’arrivée dans les bacs d’une colonne de feu m’a décidée à franchir le pas. Et je ne le regrette pas !

    Je craignais un peu de ne pas arriver à me replonger dans l’univers de Kingsbridge – ces moines, ces querelles seigneuriales, ces personnages à foison et cette Angleterre du XIVième siècle. Et bien j’avais tort.

    Dès les cinq premières pages, Ken Follett vous happe et ne vous lâche plus jusqu’à la dernière. J’ai tout aimé dans ce monde sans fin :

    – les nouveaux personnages auxquels on s’attache d’emblée ou qu’on déteste d’aussi prompte manière ;
    – les enjeux et les tourments qui tournent toujours autour du prieuré de Kingsbridge avec cette tension latente entre les moines et les religieuses ;
    – cette ambiance de fin du monde, quand la peste noire s’abat sur les hommes avec des relents de punition divine – Certaines scènes rappellent l’enfer de Dante – ;
    – le destin de Caris et son féminisme à toute épreuve – ou presque – même si elle m’a semblé un peu trop moderne pour l’époque, mais bon, ce n’est qu’un avis personnel ;

    La vie d'une femme était une maison aux portes closes. Impossible pour elle d'entrer en apprentissage, d'étudier à l'université, de devenir prêtre ou médecin, de bander un arc ou de se battre à l'épée. Impossible également de se marier sans se soumettre à la tyrannie d'un mari.

    – et tant d’autres choses que je préfère vous laisser découvrir…

    Un monde sans fin - Ken Follett - Ah, j’allais oublier, bien sûr, le style et le travail insensé de l’auteur qui donnent à ce récit une ampleur incomparable. C’est un phénomène, cet auteur !!

    Enfin, vous l’aurez compris, je ressors enchantée de cette lecture et attends mes prochaines vacances avec impatience pour pouvoir me perdre dans le dernier opus, sans devoir le quitter pour aller gagner ma maigre croûte ! Il est des lectures qui ne tolèrent aucun élément perturbateur...

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    4ième de couv :

    1327. Quatre enfants sont les témoins d’une poursuite meurtrière dans les bois : un chevalier tue deux soldats au service de la reine, avant d’enfouir dans le sol une lettre mystérieuse, dont la teneur pourrait mettre en danger la couronne d’Angleterre. Ce jour lie à jamais leurs sorts... L’architecte de génie, la voleuse éprise de liberté, la femme idéaliste, le guerrier dévoré par l’ambition : mû par la foi, l’amour et la haine, le goût du pouvoir ou la soif de vengeance, chacun d’eux se bat pour accomplir sa destinée dans un monde en pleine mutation – secoué par les guerres, terrassé par les famines, et ravagé par la Peste noire. Avec Un monde sans fin, Ken Follett nous offre une nouvelle fresque historique aussi séduisante et captivante que Les Piliers de la Terre, cette superbe épopée romanesque qui avait pour cadre l’Angleterre du xiie siècle.

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