• Le Scaphandre et le Papillon - Jean-Dominique Bauby -

    A son éternelle question: "Voyez-vous double ?", je n'aurais plus le plaisir solitaire et innocent de m'entendre lui répondre, en mon for intérieur : "Oui, je vois deux cons au lieu d'un."

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  • Kafka sur le rivage - Haruki Murakami -

    Je suis libre. Je ferme les yeux et réfléchis intensément à cette liberté. Mais je n'arrive pas très bien à comprendre ce que cela signifie. Tout ce que je sais, c'est que je suis seul, dans un endroit inconnu. Un explorateur solitaire qui a perdu sa boussole et sa carte. C'est ça, être libre ?

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  • La demoiselle de Wellington - Dorothée Piatek -

    Nous sommes les enfants apeurés de l'Angleterre venus jouer nos vies à pile ou face.

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  • Rien ne s'oppose à la nuit - Delphine de Vigan -Ni conquise, ni déçue. Juste le sentiment de n’être pas vraiment en phase avec les avis que j’ai lus sur ce livre. Certains y voient du voyeurisme, reprochant à Delphine de Vigan l’irrévérence de laver son linge sale sur la place publique. Pourquoi devrait-elle se taire ? Cela m’interpelle toujours, cette injonction au silence sur celui ou celle qui, au bout du compte, ne fait que dire ce qui est ou a été, pour tenter de se libérer de secrets trop lourds à porter et qui lui pourrissent la vie.

    Redonnons à chacun ce qui lui appartient. Et si elle souhaite en faire un livre, pourquoi pas ? Libre est l'auteure.

    toute tentative d'explication est vouée à l'échec. Ainsi devrai-je me contenter d'en écrire des bribes, des fragments, des hypothèses.
    L'écriture ne peut rien. Tout au plus permet-elle de poser les questions et d'interroger la mémoire.
     

    Voilà le sentiment que j’ai eu en lisant Rien ne s’oppose à la nuit, cette impression que Delphine de Vigan, par procuration, s’attachait à libérer la conscience de sa mère de tout ce qui l’a conduite à mettre fin à ses jours, avant de s’attaquer à ses propres souvenirs et ressentis. Elle sème au fil des pages, tout ce surplus d’angoisse, de rancœur et de peine, pour tenter de s’en débarrasser. Faire la paix avec et pour Lucile. Et il en faut du courage…

    J'écris Lucile avec mes yeux d'enfant grandie trop vite, j'écris ce mystère qu'elle a toujours été pour moi, à la fois si présente et si lointaine, elle qui, lorsque j'ai eu dix ans, ne m'a plus jamais prise dans ses bras. 

    Rien ne s'oppose à la nuit - Delphine de Vigan -

    D’aucuns ont loué cette ode à la mère, cette déclaration d’amour à celle qui l’a mise au monde. Je peux comprendre. Mais je n’ai pas vraiment ressenti cela.

    Je ne dis pas que l’on ne peut aimer une mère stone du matin au soir, que vous devez prendre en charge à l’âge où d’autres jouent encore à la poupée ; je ne dis pas que Lucile est responsable, elle a fait comme elle a pu avec cette vie qui fut la sienne et cette bipolarité qui la faisait passer de l’euphorie à la dépression, sans pouvoir s’échapper de cette spirale infernale. Je ne dis pas que Delphine de Vigan n’aimait pas sa mère, mais plutôt qu’elle en a fait son deuil.

     Celui de la mère réelle ? De la maman rêvée ? Se consoler avec l’idée que si elle n’a pas su (pu) être mère, elle a été une grand-mère extra.

    Un jour Lucile partirait, elle quitterait le bruit, l'agitation, le mouvement. Ce jour-là, elle serait une et une seule, distincte des autres, ne ferait plus partie d'un ensemble. Elle se demandait souvent à quoi ressemblerait le monde, ce jour-là, s'il serait plus violent, ou au contraire plus clément.

    Ce qui m’a émue :

     Posée au-dessus des sacs et des cartons, trônait la pancarte "Pelouse interdite" de la résidence de Lucile, dont le pied était couvert de terre. A la demande de mes enfants, Mélanie, qui n'est pas du genre à reculer devant la transgression, l'avait arrachée.

    Ma fille m'a expliqué, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, l'hommage qui était le leur.
    - Grand-mère Lucile voulait la piquer, alors on l'a fait.

    Rien ne s'oppose à la nuit - Delphine de Vigan -

    4ième de couv :

    Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l'écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre.

    Aujourd'hui je sais aussi qu'elle illustre, comme tant d'autres familles, le pouvoir de destruction du verbe, et celui du silence.

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  • La Cité de la joie - Dominique Lapierre -

    Il avait appris une rude leçon cet après-midi-là.
    "Puisque dans cette ville inhumaine des hommes se tuent à la tâche, ce serait bien le diable si je ne parviens pas un jour à prendre la place d'un mort."

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