• David, les femmes et la mort - Judith Vanistendael -Paula, mon amour, il fait nuit. Je suis seul et ma tête est claire. Cela fait deux semaines que je vis sans voix. Encore plus silencieux que d'habitude. Rien de plus. Mes pensées sont le plus souvent tel un marécage duquel je ne peux m'extirper. La morphine m'engloutit, ce grand monstre tout noir... Mais pas ce soir. Ce soir je navigue dans des pensées limpides. Mon cerveau pour penser et ma main pour dire ce que par ma bouche plus jamais tu n'entendras, je t'aime. Avant que mes mains ne puissent plus, je t'aime. Je t'aime, je t'aime, je t'aime.

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  • Je vais bien, ne t'en fais pas - Olivier Adam -

    Loïc n'écrit qu'à Claire. C'est comme une provocation. Depuis son départ, pas une lettre à ses parents. Juste, deux, trois fois par mois, des cartes adressées à Claire. Quelques mots rapides : je pense à toi, je t'embrasse, je vais bien, ne t'en fais pas. Claire ne reçoit jamais plus de deux ou trois cartes du même endroit. Loïc va de ville en ville, sillonne les routes. Sur les cartes jamais un mot sur les parents, aucune explication sur ce qu'il fait, aucune référence à son départ, aux raisons de ce départ. Juste un signe. Comme pour dire : je ne suis pas mort.

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  • Magnus - Sylvie Germain -Il y a des livres écrits de telle sorte que, parfois, ils font sur certains lecteurs un effet semblable à celui de ces gros coquillages que l’on presse contre son oreille, et soudain on entend la rumeur de son sang mugir en sourdine dans la conque. Le bruit de l’océan, le bruit du vent, le bruit de notre propre cœur. Un bruissement de limbes.

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  • Je, François Villon - Jean Teulé -

    - Presque tous mes vers roulent sur moi, sur ma vie, mes malheurs, mes vices. je trouve mon inspiration dans les bas lieux, dans les amours de coin de rue !
    - Pourquoi ne racontez-vous pas en un quatrain, par exemple, un peu de neige sur une branche ?
    - Ce n'est pas le scintillement de la neige sur la branche que je vois l'hiver mais les engelures aux pieds !

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  • Les piliers de la terre - Ken Follett -

     

    Peut-être les barbares demeureront-ils toujours au pouvoir... Et la cupidité continuera peut-être de l'emporter sur la sagesse dans les conseils des puissants, et la peur d'effacer toute compassion chez un homme armé d'une épée.

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