• Barbara, claire de nuit - Jérôme Garcin - Il faut, pour écouter Barbara, faire la paix dans la pièce où l'on se réchauffe, dans nos paysages familiers, dans sa vie. Il faut pouvoir poser son regard sur un visage aimé, une haie de bouleaux, des crinières au vent, un album de photos, et toutes ces couleurs d'automne.

     

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  • Lignes de faille - Nancy Huston -...la voix de maman vient se glisser parmi ses notes, s'empare de l'une d'elle et rebondit jusqu'au ciel : c'est parti. Sur un rythme saccadé, elle descend depuis les notes aiguës, chantée avec une douceur déchirante, jusqu'aux eaux profondes et sombres des notes basses, où elle gémit comme si la vie la quittait goutte à goutte.(...) On dirait que sa voix raconte une histoire - non seulement l'histoire de sa vie mais celle de toute l'humanité avec ses guerres et ses famines, ses combats et ses épreuves, ses triomphes et ses défaites, (...).
    Elle dessine autour de ma tête des cercles d'or comme les anneaux de Saturne...

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  • Faut-il manger les animaux ? - Jonathan Safran Foer -

    Si nous devions un jour découvrir une forme de vie plus puissante et intelligente que nous, et qu'elle nous considère comme nous considérons les poissons, quelle serait notre argumentation contre le fait qu'on nous mange ?

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  • Mémoire de la jungle - Tristan Garcia -Les bêtes... Nous les avons détestées et nous les avons aimées, domestiquées, torturées et caressées, nous leur avons donné des noms latins, nous avons décrit et minutieusement expliqué de quelle façon elles se comportaient, sans espoir qu’elles nous montrent jamais d’elles-mêmes ce que nous sommes, sans espoir qu’un jour elles nous pardonnent.

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  • Le parfum - Patrick Süskind -

    Des milliers et des milliers d’odeurs formaient une bouillie invisible qui emplissait les profondes tranchées des rues et des ruelles et qui ne s’évaporait que rarement au-dessus des toits, et jamais au niveau du sol. Les gens qui vivaient là ne sentaient plus rien de particulier dans cette bouillie ; car enfin, elle émanait d’eux et les avait imprégnés sans cesse, c’était l’air qu’ils respiraient et dont ils vivaient, c’était comme un vêtement chaud qu’on a porté longtemps et dont on ne sent plus l’odeur ni le contact sur la peau. Mais Grenouille sentait tout comme la première fois. Il ne sentait pas seulement l’ensemble de ce mélange odorant, il le disséquait analytiquement en ses éléments et ses particules les plus subtils et les plus infimes. Son nez fin démêlait l’écheveau de ces vapeurs et de ces puanteurs et en tirait un par un les fils des odeurs fondamentales...

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