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C'est l'éclat spirituel qui doit générer l’œuvre : la pensée ne doit pas l'emporter sur le naturel de l'ensemble. Le sens du caractère est anecdotique pour l'instant. C'est l'unité qui l'emporte. Tu as voulu traiter ta phrase en oubliant l'harmonie de la composition ; on sent le labeur ; ton travail est mort avant même d'avoir vu le jour. Pars toujours d’une intuition poétique et essaie d’exprimer la substance des choses ; tel est le principe constant.
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Calligraphie, Fabienne Verdier :
3 commentaires -
Il y a des livres qui vous bercent et vous font du bien. L'enfant du lac est un de ceux-là.
Et pourtant, à première vue, rien ne semble être réuni pour cela dans ces plus de six cents pages :- un enfant qui disparaît. Enlevé ? Assassiné ? Nul ne sait encore quelques soixante dix années plus tard.
- la nostalgie de l'enfance, de son insouciance et de tous ses possibles.
- l'adulte que l'on est parfois devenue : raide, austère et enfermée dans le carcan des convenances, étrangère à nous-mêmes.
- la première guerre mondiale et le retour des soldats, abimés, cabossés, autant psychiquement que physiquement. Et tout ce refoulé qui ronge jusqu'à l'os et impose sa loi dans la vie des vivants.
- La réalité de 2003, peuplée d'abandons, de peurs et d'échecs, qui fait écho à celle de 1933, se répondant l'une l'autre, pour mieux se révéler tout aussi dévastatrices.
- Les promesses faîtes comme des scellés posés, que rien ne pourra plus jamais briser.
- la vie à poursuivre. Après."Y a t-il vraiment un moment où le plus obstiné des endeuillés décide qu'il en a fini avec son chagrin ? Six ans de guerre, de disette, de massacres et de destructions pouvaient-ils effacer le souvenir d'un chagrin individuel, si ténu en comparaison, même s'il avait été la plus cruelle des blessures ? Pouvait-on apprendre à vivre avec un enfant fantôme ?"
Et tant d'autres choses encore que je ne vous dévoilerai pas.
Alors, certes, il est question d'amour : en particulier celui qui unit Anthony et Eleanor. Mais cette histoire qui nous apparaît au départ comme une romance pour cœurs en peine, prend petit à petit une autre ampleur, quand l'être aimé revient de la guerre "ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre".
J'ai eu cette impression d'être en "pause", comme un peu extraite du temps et des contingences du présent, à la lecture de ce livre. Le style de l'auteure est d'une telle "douceur" que je me suis laissée littéralement bercer par le rythme de ses phrases. Je ne sais si "douceur" est le mot approprié, mais c'est l'effet ressenti, comme pelotonnée dans une bulle, survolant les Cornouailles, à l'abri et au chaud, le bruit du vent, des vagues en tête... et ce jardin !!
L'intrigue se pose petit à petit et c'est au départ un peu déstabilisant, quand, comme moi, on s'attendait à un policier, avec grand renfort d'actions, de rebondissements, et de révélations menés tambour battant. Là, vous aurez tout cela, mais par touches. Ce qui ne gâche rien, tant Kate Morton sait nous embarquer avec elle et à son rythme.
J'ai aimé toutes ces réflexions sur la vie, l'enfance, ce monde merveilleux du conte et de la littérature qui nous marquent de façon indélébile pour toute la vie, dés les premières pages lues, gamine.
Alors, oui, je l'accorde : la fin est convenue, un tantinet pansement guimauve et on la voit arriver toute rafistolée de fils argent et or, comme dans les contes... Mais, je pense qu'alors, on atteint à un autre degré dans la fiction, et cela me semble tout à fait voulu et assumé par l'auteure.
Bien sûr que pour eux "la vie (...) n'était pas un conte de fées ; on ne pouvait pas avoir tout ce que l'on voulait. Pas en même temps en tout cas."
Dans la vie. Non.
Mais dans les livres, parfois...¤ ¤ ¤
4ième de couv :
Comment Theo Edevane, adorable poupon de onze mois, a-t-il pu disparaître durant la nuit de la Saint- Jean 1933 ? Les enquêteurs remuent ciel et terre, mais l'enfant demeure introuvable. Pour les parents, comme pour les filles Edevane, la vie ne sera plus jamais la même après ce drame. Loeanneth, la propriété tant aimée, est fermée et laissée à l'abandon.
Soixante-dix ans plus tard, Sadie Sparrow, jeune détective londonienne en vacances dans les Cornouailles, curieuse et momentanément désoeuvrée, rouvre le dossier de cette mystérieuse disparition. Au grand dam de l'une des soeurs aînées de Theo, Alice, devenue écrivain à succès.
2 commentaires -
Tu as eu de la chance, elle ne t'a pas scellé dans le mur. C'est de ça qu'elle vit, tu sais : Elle tue les gens. Oh, pas les vrais, en chair et en os. Du moins, pas à ma connaissance. Elle, elle assassine dans les livres.
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Longtemps, j’ai pensé que le rôle de l’artiste était de secouer le public. Aujourd’hui, je veux lui offrir sur scène ce que le monde, devenu trop dur, ne lui donne plus : des moments d’amour pur.
2 commentaires -
Quand il était haut comme trois pommes
Et qu'il n'était qu'un tout petit bonhomme
On le poussa hors du berceau
Lui mettant un baluchon sur le dos
Le bagage vide d'expérience
Il posera le pied dans son existence
On n'est pas sitôt arrivé
Que l'on doit faire face à sa destinée
D'abord il faut franchir ce fleuve
Qui est l'enfance de toutes les épreuves
Là où même sa propre famille
Risque de le couler par la torpille
Déjà on saura si sa coque
Et son bateau traverseront les époques
Ou bien s'il ramera à la dure
Dans une chaloupe remplie de fissures¤ ¤ ¤
Les cowboys Fringants au zénith de Paris :
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