• Une colonne de feu - Ken Follett -

    Elle avait pleuré toute une journée quand leur était parvenue la nouvelle du massacre de la Saint-Barthélemy. Tous ces malheureux assassinés par des catholiques ! C'était infiniment pire qu'une bataille où des soldats tuent d'autres soldats. A Paris, les citoyens avaient tué sauvagement des milliers de femmes et d'enfants sans défense. Dieu pouvait-il vraiment permettre pareilles horreurs ? Comme si cela ne suffisait pas, le pape avait adressé une lettre de félicitations au roi de France.

     

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  • Âmes. Histoire de la souffrance 1 - Tristan Garcia - La vie a bâti un pont chimique sur l’abîme de la matière : petit à petit, le pont est devenu un barrage, opposant une résistance au flot des causes et des effets. Il s'est formé un arc réflexe, qui s'est enflammé ; cet arc de feu, c'était l'arc nerveux.
    Un incendie intérieur s'est propagé dans la sensibilité engourdie. Mais rien n'était assez soi-même pour pouvoir l'éprouver. En vain, durant des milliers d'années, la souffrance a appelé.
    Et puis quelque chose a répondu.

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  • Bacchantes - Céline Minard -

    Ethan Coetzer a dressé un plan de table idéal, passé des commandes et envoyé des invitations. Certains de ses hôtes auraient tout juste eu le temps d'atterrir avant la tempête qui s'annonce formidable. Il leur fallait un certain goût du risque, tempéré par la certitude de vivre un moment de totale sécurité chez lui, dans l’œil du cyclone, dans sa pupille. Il les avait choisis pour ça. Ce n'était pas une opération marketing, c'était un manifeste. ET quelque chose comme un grain de sable est en train d'anéantir non seulement sa soirée mais aussi sa carrière. 

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  • Je vois le roman comme un art populaire. Faulkner, Pynchon et Nabokov s'adressent à tout le monde, il faut juste se couler dans leur univers. IL y a un snobisme très français à penser que la littérature doit être quelque chose d'élitiste, et à voir la littérature de genre comme de la sous-littérature de gare. Mon Dieu ! Dostoïevski est peut-être le plus grand écrivain au monde, mais Crime et Châtiment, livre d'une profondeur inouïe, pourrait être classé comme un roman noir.

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  • Le dëmm... David Diop -

    Le dëmm, dans la culture wolof, est le dévoreur d'âme, celui ou celle qui vous mange l'intérieur, qui vous veut du mal et qui peut vous tuer, entre autres moyens mystiques, par le pouvoir des mots. Dans le contexte absolument effrayant du front, où les soldats noirs et blancs sont promis à une mort certaine et le savent, dans le maelström de terreur où ils sont pris, ils cherchent des causes rationnelles à leur mort à venir. Au lieu de s'en prendre à la guerre, ils s'en prennent à un homme qui a trop de chance, qui revient toujours sain et sauf dans la tranchée. Pour eux, cet homme est un "copain de la mort". Dès lors, il devient tabou. Dans leur effort de trouver une explication rationnelle à tout, les soldats prisonniers d'une guerre absurde tombent dans l'irrationnel, qu'ils soient noirs ou blancs.

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