• So Sad Today - Melissa Broder -

    Ce que j'aime sur Internet, c'est de pouvoir échapper à mon corps. Quand je me contente de vivre, je ne comprends rien à ce que je fais là. Mais quand j'écris, je me sens ancrée au monde.

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  • Les dieux de la steppe - Andreï Guelassimov - Ce récit se déroule en 1945. Si la seconde guerre mondiale s'achève en occident, elle ne touche pas encore à sa fin dans  ce petit village de l'extrême orient soviétique où bon nombre de prisonniers triment encore dans des mines et bon nombre de soldats sont encore au combat.

    Les soldats. Il y a ceux qui partent dans des trains bondés chargés d'engins militaires qui n'en finissent pas de faire rêver le jeune Petka. Et ceux qui reviennent, médaillés, estropiés - les deux parfois - tenant debout grâce à la gnôle qui coule des gorges aux veines. Petka, le bâtard ou fils de pute du village, qui fait l'objet des pires violences de la part des gamins, mais aussi des adultes, espérait rejoindre les premiers ; mais ce sont les seconds qui vont débarquer dans sa vie...

    si Petka avait eu à décider, il n'aurait pas pris Mitka Mikhaïlov comme père. Mais sa maman, même si on lui avait donné le choix entre cinq mille autres, il l'aurait choisie.

    Beaucoup de violence, directe ou sous-jacente, dans les dieux de la steppe. Petka, sa mère, le jeune Valerka, son ami à la santé fébrile et bien d'autres la subissent, mais presque de manière "naturelle" comme si c'était la norme. La faim, le froid, la cruauté font partie intégrante de leur vie. Et la guerre n'y est pas forcément pour grand chose.

    Il n'y avait pas beaucoup de cafards, parce qu'ils vivent là où il reste au moins quelque chose à avaler, et Valerka et sa maman ne laissaient rien dans la maison. C'est tout juste s'il y avait assez à manger pour eux. Ils ramassaient les miettes dans le creux de leur main et devant les cafards affligés, ils se les fourraient soigneusement dans la bouche. Comme pour le charbon à la mine. Un, deux et hop dans le wagonnets.

    Les dieux de la steppe - Andreï Guelassimov -

    On suit parallèlement à l'histoire de Petka, la vie d'un des prisonniers japonais qui travaille à la mine : Hirotaro. On devine que ces deux-là vont finir par se rencontrer, mais quand ? La raison, on la devine, mais Andreï Guelassimov prend son temps pour installer ses personnages, leur vie et nous ouvre peu à peu à la découverte de ce que certains appellent l'âme russe, entre poésie, douleur, abnégation et résistance...

    tu ne peux pas connaître ton destin.
    Peut-être replieras-tu tes ailes au milieu des steppes...

    Peut-être...

    ¤ ¤ ¤
    4ème de couv :

    Dans un village de Sibérie, Petka, un petit garçon toujours pieds nus, va chaque jour à la gare voir passer les convois militaires qui parfois s'arrêtent. Nous sommes en 1945, et la guerre ici n'est pas tout à fait finie, une offensive contre les Japonais est imminente, mais dans ce village du bout du monde la vie suit son cours... Petka, traité de "fils de pute" parce qu'il n'a pas de père, vit chez ses grands-parents avec sa mère. Persécuté par une bande de gamins d'une rare méchanceté, tels ceux de Sa Majesté des mouches, il n'a que deux amis - un garçon maladif et un louveteau qui terrorise les chèvres de sa grand- mère. Près du village, une "zone interdite" s'est développée au travers d'un camp de prisonniers de guerre japonais qui travaillent dans une mine. Parmi eux, un médecin originaire de Nagasaki qui raconte chaque soir, dans un carnet, l'histoire de sa famille, à la manière du Dit du Genji, espérant qu'un jour son fils le recevra, comme un "salut du royaume des morts au monde des vivants". Il ignore évidemment que quelques jours plus tard sa femme et son fils succomberont avec soixante-quinze mille autres personnes dans l'explosion de la seconde bombe atomique américaine. LUnion soviétique a vaincu l'Allemagne nazie, les soldats démobilisés commencent à rentrer et, comme après chaque guerre, les comptes vont se régler...

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  • Manifesto - Léonor de Récondo -Ce violon, C'est moi qui l'ai fait. J'ai choisi le bois, je l'ai caressé, écouté vibrer, j'ai rêvé de la forme qu'il prendrait, que je lui donnerais. C'était la première fois que je devais sculpter une forme qui donne du son, du sens avec du son, et je ne savais pas comment m'y prendre.

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  • Cinq branches de coton noir - Yves Sente / Steve Cuzor -

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  • Goulag. Une histoire - Anne Appelbaum - Le spectacle me parut étrange. La plupart des acheteurs de ce bazar soviétique étaient des américains ou des européens de l'Ouest. La seule pensée d'arborer une croix gammée leur donnerait à tous la nausée. Aucun ne voyait cependant d'objection à l'idée d'épingler la faucille et le marteau à un tee-shirt ou à un chapeau. C'était là un détail, mais c'est parfois au travers de petites observations de ce genre qu'on saisit le mieux une atmosphère culturelle. Car ici, la leçon n'aurait pu être plus claire : alors que le symbole d'un meurtre de masse nous emplit d'horreur, le symbole d'un autre meurtre de masse nous fait rire.

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