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Rencontre entre Kamel Daoud et Kaouther Adimi - Lire, septembre 2017 -
Nous sommes les enfants d'une histoire douloureuse et la langue se retrouve porteuse d'un procès qui nous empêche d'avancer. J'estime écrire avec une langue qui m'appartient, et je n'ai tué personne pour la prendre. Enfin, Kaouther et moi, nous sommes les enfants de l'indépendance et nous ne sommes pas obligés de reprendre les problématiques de la colonisation. Mais si vous dîtes "la colonisation a été un crime, je suis d'accord, mais moi j'ai le droit de marcher hors des cimetières et d'écrire autre chose", vous êtes accusé soit de dissidence, soit de trahison, soit d'être un client de certains milieux éditoriaux français.
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