• Quelque part dans la nuit des chiens - Sandrine Bourguignon -

    "Moi je m'en suis pris plein la houle, des rincées bien salées sur le pont. Je peux vous dire que ça n'a jamais soigné personne. La déferlante de vos lois comme des vagues scélérates. On nous fout la tête sous l'eau depuis des siècles mais moi je suis fort en apnée, vous ne me noierez pas comme un chaton au fond d'un sac de jute.

    Je sais quand ça gîte.

    J'avais treize ans la première fois, la mer complètement saoule avec sa gueule ouverte, qui vous crache dessus qui s'engouffre et vous fout des trempes.

    La vorace une ogresse.

    Si elle ne m'a pas avalé vous n'êtes pas prêt de m'engloutir.

    Je viens du déluge et vos torrents de lois qui nous tabassent et nous régurgitent comme des arêtes coincées dans la gorge, c'est pacotille.

    Vous ne voyez que mes œuvres mortes mais sous la surface la carène c'est du solide."

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