• Nous nous attendons : Reconnaissance à Gérard Schlosser - Ariane Dreyfus -

    Nous nous attendons : Reconnaissance à Gérard Schlosser - Ariane Dreyfus -Ce recueil est né suite à une rencontre vertigineuse entre l'auteure et la peinture de Gérard Schlosser. Se définissant elle-même hermétique à cet art pictural, happée par le visuel de l'affiche, elle franchit la galerie et c'est la révélation. Renversée par l'éclat des « morceaux de monde » que ce peintre livre dans ses oeuvres, elle prend la plume se laissant guider par cet artiste qui croque avec force et discrétion nos instants de vie.

    Les poèmes en prose sont courts, ciselés, comme une esquisse que l'on ferait sans lever le pinceau de la toile. Il émane une sensualité, une mise en image de la sexualité, toute féminine. On suit l'auteure dans cet univers : On a cette impression qu'elle nous ouvre des portes, l'une après l'autre, et nous donne à voir, saisis dans l'instant, des morceaux de vie qui pourraient tout aussi bien être les nôtres -qui sont les nôtres-. Une intimité vécue qu'elle nous livre avec des mots simples mais qui font mouche, qui touchent.

    On est actif dans la lecture de ses poèmes, on ne subit pas, on participe. Dans « il est fou », on voit cette femme -la lettre- de dos tournée, qui semble figée : « Pour bouger elle attend de ne plus brûler ». Et c'est un monde qui s'ouvre, riche de sens, d'un-possible.

    Les chantiers de poèmes, en annexes, sont un vrai régal. Ariane Dreyfus nous livre les étapes de la création de deux de ses poèmes. On suit leur mise au monde : ses sources d'inspiration, le choix des mots, des sonorités, le difficile abandon d'une combinaison de mots qui fait sens au bénéfice d'une autre aux sonorités qui cristallisent l'imaginaire du lecteur.

    Et dire qu'elle considère (considérait ?) de tous les arts, la peinture comme celui étant le plus éloigné d'elle !

    « Reconnaissance à Gérard Schlosser».

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    "C'est aussi ça, la poésie ; c'est préserver ce qui est vivant et fragile..." : Cliquer là De la poésie avant toute image

    Nous nous attendons : Reconnaissance à Gérard Schlosser - Ariane Dreyfus -

     

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    Nous nous attendons : Reconnaissance à Gérard Schlosser - Ariane Dreyfus -

    4ième de couv

     

    Je suis devant un tableau de Gérard Schlosser. Si je tourne la tête, découvrant ta main posée sur le drap, ou mon propre bras levé dans la lumière, j'ai encore son regard dans les yeux. Le cadre n'enferme pas la vie, il la rapproche, la pense. Aujourd'hui est une réalité qui se partage. On s'y étire, on s'y replie, cela dépend des moments, de qui est là ou pas, à quoi on pense (oui, deux fois au moins, penser).
    Pour une fois je n'ai construit aucune demeure, je me suis contentée d'entrer là où nous sommes déjà. J'ai avancé au hasard sans craindre de me perdre : d'exister, rien n'est anodin. Et j'avais le regard du peintre, son art, pour m'inspirer confiance, amour.

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