• Le cahier de recettes - Jacky Durand -Une histoire pleine de nostalgie, qui donne envie de s'installer derrière les fourneaux, avec ceux qu'on aime, de faire les marchés pour dégotter des légumes et des fruits gorgés de soleil, des épices dorées et des produits frais à partager...

    Jacky Durand égraine au fil des pages, les souvenirs de Julien, enfant unique élevé dans les tabliers de son père, cuisinier en chef du Relais fleuri. Ce petit bistrot de campagne a plus qu'une histoire, il a une âme. En accompagnant son père dans ses derniers instants, Julien se souvient : de sa mère, de la brioche dorée encore chaude du dimanche matin, de son parcours chaotique d'étudiant, de cette vie rythmée par les services et les gitanes qui se grillent plus vite que le pain...

    J'irai me coucher sur le lit où tu dormais, près de tes fourneaux. Plus les soirs passent, plus je reste longtemps. tu es comme ces enfants qui ont peur d'être seuls dans le noir et qui n'en finissent pas de vous enlacer au moment du coucher. La morphine t'emporte parfois dans des voyages solitaires où tu râles des songes douloureux. Mais quand revient le jour et que tu en as la force, tu veux que je t'emmène pour faire encore quelques pas.

    Il en est de la vie, comme de la cuisine : les bonnes recettes ne nous sauveront pas toujours, mais la plupart du temps, elles suffisent amplement à faire notre bonheur...

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    4ième de couv :

    Monsieur Henri est le chef dévoué du Relais fleuri, un bistrot traditionnel qui régale ses clients de plats généreux et savoureux. Sous les yeux subjugués de Julien, son fils, il élabore d'appétissantes recettes que sa femme Hélène consigne dans un cahier. Mais un jour, Hélène quitte la maison sans explication, emportant avec elle le bonheur de cuisiner. Le cahier de recettes disparaît et Henri décrète que jamais Julien ne deviendra cuisinier. Cela n'empêche pas le garçon de poursuivre sa passion en cachette, entre deux cours de lettres à la fac. Quand Henri, malade, sombre dans le coma, Julien n'a plus qu'une obsession : retrouver le cahier de recettes de son père. Dans sa quête, il découvre d'autres secrets et comprend pourquoi Henri a laissé partir sa femme sans un mot...Ce roman dessine le magnifique portrait d'un homme pour qui la cuisine est plus qu'un métier : le plaisir quotidien du partage et l'art de traverser les épreuves. Une tendre déclaration d'amour filial où, à chaque page, l'écriture sensuelle de l'auteur nous met l'eau à la bouche.

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  • Il fait pas de bruit, le Joseph. Il cultive les terres de son père, en sachant qu'un jour, ce seront les siennes. Il les regarde partir à la ville, tous ces jeunes en quête de lendemains qui chantent et de prospérité. Très peu reviendront. Tout cela ne le concerne guère. Sa promesse à lui, c'est de rester près de ses parents, de perpétuer la tradition, les gestes et le savoir faire des ancêtres, au pied du domaine de la Ronceraie.

    Mine de rien, il va assister à la transformation des campagnes, de l'agriculture et plus largement de notre société française, de l'après guerre jusqu'à aujourd'hui.

    Didier Cornaille nous offre un beau portrait d'homme du terroir, qui se révèlera au final un acteur majeur de notre actuel désir de retour à la terre, à ses valeurs comme voie de sortie de toutes ces crises qui nous submergent...

    Tu te prends un gadin, tu t'en prends deux ; la prochaine fois, tu fais attention où tu mets les pieds. Ou alors, tu passes ailleurs ! T'apprends, quoi. T'apprends en avançant. alors que ceux qui n'ont jamais fait qu'obéir aux ordres, comment veux-tu qu'ils sachent...

    L'écriture de l'auteur est agréable et on se laisse vite porter par son récit, arrivant à la dernière page, presque surprise de devoir le quitter...

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    4ième de couv :

    Dans un village du Morvan, un jeune fermier assiste à l'inexorable mutation des campagnes. La mécanisation à tout-va, la solitude auront-elles raison de sa volonté de conserver la terre de ses parents ?

    Joseph n'a jamais oublié ce beau jour d'été où, enfant, il a vu pour la première fois un tracteur. Il était rouge, tellement impressionnant... En ces temps d'après-guerre, la société rurale subit de profonds changements. Joseph en prend conscience très tôt.
    Le jeune homme vit dans la petite ferme familiale, au coin du chemin menant à la Roncerai, autrefois le plus beau domaine de la région. A la déshérence de ce lieu répond celle du pays. Joseph, fidèle à son univers clos, partage son temps entre la ferme léguée par ses parents et ses travaux de bûcheronnage.
    Quant aux filles... elles se sont presque toutes envolées.
    Le progrès à tout-va, la solitude auront-ils raison de la volonté de Joseph de rester à la terre ? Il faudra l'arrivée de Julienne pour que tout
    change...

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  • L'amie prodigieuse : intégrale - Elena Ferrante -J'ai mis du temps à me décider à l'ouvrir, ce livre. Trop entendu, trop lu dessus. L'édition en intégrale fut l'occasion de franchir le pas. Je ne le regrette pas. Elena Ferrante nous restitue une époque, un monde, et nous fait découvrir Naples "de l'intérieur". 

    J'ai eu beaucoup de plaisir à suivre les destins de ces deux amies. Beaucoup de choses sont abordées : au delà des faits et de cette vie napolitaine de l'époque, il y a également la lutte de ces deux femmes pour l'émancipation, cette volonté farouche d'échapper à leur condition plus qu'à leur milieu et cette résignation à certains moments qu'on aimerait ne pas lire... 

    C'est un livre que je n'ai pu lâcher. C'est à la fois si dur, si puissant et tellement "vrai". On va de colères en larmes, mais sans apitoiement ni condescendance. On réalise, le nez collé à tous ces mots, qu'on ne sait plus la chance que c'est de pouvoir étudier, de pouvoir être soigné pour pas un rond ou si peu sur le sol français, d'être couvert par des allocations multiples qui, même si elles ne sont pas parfaites, tiennent la plupart du temps, la misère en respect. Et puis, il y a ce qui n'a pas changé, ce qui ne changera sûrement jamais : 

    M'sieur le professeur, sans ces mains rugueuses, pas la moindre chaise n'existerait, pas un immeuble, pas une voiture, rien, même pas toi ! si nous, les travailleurs, nous arrêtions de trimer, tout s'arrêterait, le ciel tomberait sur la terre et de la terre giclerait jusqu'au ciel !  la végétation partirait à la reconquête des villes, l'Arno inonderait vos belles maisons, et seuls les gens qui ont toujours bossé sauraient comment survivre, alors que vous deux, avec tous vos beaux livres, vous seriez dévorés par les chiens ! 

    On aimerait qu'une telle amitié dure toute une vie ; on aimerait les savoir ensemble, encore, pour l'éternité réunies entre les pages de L'amie prodigieuse... Mais la vie, dans ce livre, n'a rien à voir avec ça ! 

    Dans les contes on fait comme on veut, dans la réalité on fait comme on peut.

    Ce fut une belle lecture ; j'en garde une certaine nostalgie. J'ai voulu replonger dans cette ambiance si particulière en regardant la série qui en a été extraite. J'ai vu la saison 1 avec plaisir, mais ne suis pas allée au delà du premier épisode de la saison 2. A l'idée de devoir revivre toute cette injustice, de revoir Lila se démener comme une diable, en vain, j'ai tout éteint. C'était sans doute trop tôt...

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    4ième de couv

    À travers 4 romans, tous des best-sellers, Elena Ferrante nous invite à suivre l’amitié exceptionnelle qui lie Lila à Elena, de l’enfance à l’âge adulte, jusqu’à la vieillesse, avec la ville de Naples pour toile de fond. Amies pour toujours bien qu’issues de milieux différents et malgré les rivalités qui vont parfois surgir, elles vont connaître bonheurs et déceptions, amours et désillusions, succès et échecs, leur « amitié prodigieuse » étroitement mêlée à l’histoire de Naples et de l’Italie.

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  • La sirène, le marchand et la courtisane - Imogen Hermes Gowar -Une belle surprise que ce roman ! Je ne l'ai pas lâché. Tout y est : l'histoire, l'ambiance, cette sirène que je m'imaginais séductrice et envoutante et le plaisir de découvrir une nouvelle autrice...

    Tout commence avec l'angoisse du marchand, Mr Hancock, qui attend désespérément le retour de son bateau et de sa précieuse cargaison, dont il ignore encore qu'elle fera sa fortune. Plus de navire à l'horizon, mais une drôle de sirène, dont il ne sait au départ que faire... Très vite, nous faisons la connaissance de la courtisane, Angelica Neal, qui déploie des trésors d'ingéniosité et de frivolité pour trouver un nouveau protecteur. Bien entendu les destins de ces trois-là vont se croiser pour notre plus grand bonheur. 

    - Pensez à une créature. Une créature magique.
    - Une licorne, alors, marmonne Angelica.
    - Quelles sornettes ! s'emporte Mrs Chappell. Une licorne ! Comme si les hommes voyageaient jusqu'au bout du monde pour ramener une créature qu'on trouve dans notre pays ! 

    Imogen Hermes Gowar ne nous fait pas voyager jusqu'au bout du monde, mais dans son univers, fait de personnages bien campés et attachants, de mystères, de beautés évanescentes, sans oublier la noirceur des rues et des âmes londoniennes. Comme si tout cela était lié ?!

    Merci à Babelio et aux éditions Belfond pour cette découverte.

     

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    4ième de couv

    Un soir de septembre 1785, on frappe à la porte du logis du marchand Hancock. Sur le seuil, le capitaine d'un de ses navires. L'homme dit avoir vendu son bateau pour un trésor : une créature fabuleuse, pêchée en mer de Chine. Une sirène.
    Entre effroi et fascination, le Tout-Londres se presse pour voir la chimère. Et ce trésor va permettre à Mr Hancock d'entrer dans un monde de faste et de mondanités qui lui était jusqu'ici inaccessible.
    Lors d'une de ces fêtes somptueuses, il fait la connaissance d'Angelica Neal, la femme la plus désirable qu'il ait jamais vue... et courtisane de grand talent. Entre le timide marchand et la belle scandaleuse se noue une relation complexe, qui va les précipiter l'un et l'autre dans une spirale dangereuse.
    Car les pouvoirs de la sirène ne sont pas que légende. Aveuglés par l'orgueil et la convoitise, tous ceux qui s'en approchent pourraient bien basculer dans la folie...

    Dans la lignée de Miniaturiste de Jessie Burton ou du Serpent de l’Essex de Sarah Perry, un premier roman éclatant de style et d’imagination : un véritable cabinet de curiosités dans la bonne société londonienne du XVIIIe siècle, où le merveilleux côtoie l’ivresse et l’extravagance.

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  • Matriochka - Laetitia Ayres -Voici un roman qui monte en puissance au fur et à mesure que l'on tourne les pages. Il commence doucement. On découvre Claire, sa vie, son divorce, son peu d'entrain pour tout : son fils, son métier, sa mère, ses amours... Jusqu'au jour où la comédienne argentine qu'elle double dans une série à grand succès fait une tentative de suicide. Que va devenir Claire si elle ne peut plus être la voix d'Alma ? Ni une, ni deux, elle prend deux billets d'avion pour le Brésil où son actrice s'est isolée pour se reconstruire et part avec son fils pour essayer... quoi, elle ne sait pas encore. Mais elle trouvera bien le moment venu ! 

    Matriochka - Laetitia Ayres -C'est un livre foisonnant où il n'est pas uniquement question de ce que je viens de vous dire. Laetitia Ayres y aborde la maltraitance familiale, le transgénérationnel que l'on subit sans en connaître bien souvent les raisons, les vocations perdues ou avortées... Dès les premières pages, le ton est donné : 

    J'ai amené Clément, tu vois. Je ne sais pas où tu es, si je crois en Dieu et au ciel. Ne m'en veux pas, j'ai souvent pensé que, lorsque tu serais morte, je me sentirais libérée. J'ai plutôt l'impression d'avoir pris perpète. 

    Ce perpète-là, fait un beau premier roman ! Une autrice à suivre... Merci à Babelio et aux éditions Michel Lafon pour cette découverte !

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    4ième de couv : 

    Deux femmes qui n'auraient jamais dû se rencontrer, deux destins qui vont s'entremêler.

    Claire a les ailes coupées depuis qu'elle a sept ans.
    Comédienne, elle double davantage de personnages de dessins animés dans l'ombre des studios qu'elle ne foule de scènes de théâtre. Sa vie est au point mort. Jusqu'à ce qu'elle rencontre, par écran interposé, l'actrice principale d'une série argentine au succès fulgurant dont elle devient la voix française.

    Alma a toujours voulu s'envoler.
    Elle a grandi dans un quartier pauvre de Buenos Aires, au sein d'une famille dans laquelle elle ne se reconnaît pas, comme si la vie avait commis une erreur de casting. Elle trouve son salut en devenant actrice. Mais le succès qui lui roule dessus pourrait bien finir par balayer ses ambitions.

    C'est dans les dunes qui bordent l'Atlantique, au nord du Brésil, que Claire, son fils Clément et Alma vont se rencontrer. Leurs failles, leurs mensonges et leurs secrets de famille aussi.
    Quelles sont les voix qui habitent nos silences ?

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