• Comme tant d'autres, il est un jeune homme ambitieux qui craint de ne pas être à la hauteur de ses ambitions : un jeune allemand des années 1930 qui rêve au surhomme, souhaiterait être un bon Aryen tout en étant taraudé par la conscience confuse qu'il pourrait n'être... qu'on bon à rien. Ce n'est aucunement que je cherche des excuses à un homme que je considère comme une crapule mais, dans le cas de Rascher, je crois que les circonstances et l'entourage ont été déterminants. 

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire
  • Au son des banjos je l'ai reconnue.
    Ce curieux sourire qui m'avait tant plu.
    Sa voix si fatale, son beau visage pâle
    M'émurent plus que jamais.

    Je me suis soûlé en l'écoutant.
    L'alcool fait oublier le temps.
    Je me suis réveillé en sentant
    Des baisers sur mon front brûlant

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Ils parlèrent de lui, de ses poèmes.

    Lucie en avait là quelques-uns qu’elle venait de recopier pour lui. Il ne pouvait y avoir de plus beaux manuscrits. Seulement alors, sous cette forme, Jules sentait ses poèmes nés au monde. L’écriture de Lucie, sans hâte et sans retouches, sans soin apparent et sans tare, allait droit au but, à travers les vallées infimes du papier bistre.

    Jim envia Jules, quand Lucie revêtit en plus un des poèmes de sa voix.

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire
  • Fille du destin - Isabel Allende - Elle aurait voulu être aussi belle que Miss Rosé quand celle-ci était la jeune fille splendide qui l'avait recueillie dans son berceau improvisé dans une caisse de savons de Marseille ; elle aurait voulu chanter avec la voix de rossignol avec laquelle mademoiselle Appelgren interprétait ses mélodies écossaises ; elle aurait voulu danser avec l'impossible légèreté de son professeur de danse et elle aurait voulu mourir là même, touchée par un sentiment tranchant et indompté comme une épée, qui lui aurait rempli la bouche d'un sang chaud et qui, bien avant de pouvoir le formuler, l'oppressait du poids terrible de l'amour idéalisé.

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire
  • Le magasin des suicidés - Jean Teulé -Et l’enfant, retenu par une main, monte. Il n’est plus qu’à trois mètres d’eux. Sur le dos de son pull clair et son pantalon glissent des reflets d’idéogrammes chinois. Alan, serrant le bandage, sans appel au secours ni haine ou effarement pour ce qu’ils ont été, les regarde en montant par secousses. Leur bonheur à tous, foi soudaine en l’avenir et ces sourires radieux à leurs faces, c’est l’œuvre de sa vie.

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire