• Il fait pas de bruit, le Joseph. Il cultive les terres de son père, en sachant qu'un jour, ce seront les siennes. Il les regarde partir à la ville, tous ces jeunes en quête de lendemains qui chantent et de prospérité. Très peu reviendront. Tout cela ne le concerne guère. Sa promesse à lui, c'est de rester près de ses parents, de perpétuer la tradition, les gestes et le savoir faire des ancêtres, au pied du domaine de la Ronceraie.

    Mine de rien, il va assister à la transformation des campagnes, de l'agriculture et plus largement de notre société française, de l'après guerre jusqu'à aujourd'hui.

    Didier Cornaille nous offre un beau portrait d'homme du terroir, qui se révèlera au final un acteur majeur de notre actuel désir de retour à la terre, à ses valeurs comme voie de sortie de toutes ces crises qui nous submergent...

    Tu te prends un gadin, tu t'en prends deux ; la prochaine fois, tu fais attention où tu mets les pieds. Ou alors, tu passes ailleurs ! T'apprends, quoi. T'apprends en avançant. alors que ceux qui n'ont jamais fait qu'obéir aux ordres, comment veux-tu qu'ils sachent...

    L'écriture de l'auteur est agréable et on se laisse vite porter par son récit, arrivant à la dernière page, presque surprise de devoir le quitter...

    ¤ ¤ ¤
    4ième de couv :

    Dans un village du Morvan, un jeune fermier assiste à l'inexorable mutation des campagnes. La mécanisation à tout-va, la solitude auront-elles raison de sa volonté de conserver la terre de ses parents ?

    Joseph n'a jamais oublié ce beau jour d'été où, enfant, il a vu pour la première fois un tracteur. Il était rouge, tellement impressionnant... En ces temps d'après-guerre, la société rurale subit de profonds changements. Joseph en prend conscience très tôt.
    Le jeune homme vit dans la petite ferme familiale, au coin du chemin menant à la Roncerai, autrefois le plus beau domaine de la région. A la déshérence de ce lieu répond celle du pays. Joseph, fidèle à son univers clos, partage son temps entre la ferme léguée par ses parents et ses travaux de bûcheronnage.
    Quant aux filles... elles se sont presque toutes envolées.
    Le progrès à tout-va, la solitude auront-ils raison de la volonté de Joseph de rester à la terre ? Il faudra l'arrivée de Julienne pour que tout
    change...

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  • Le chemin de la Ronceraie - Didier Cornaille -

    Avant, dit-il, on crevait du carcan de la tradition. Maintenant, c'est à ne plus savoir à quel saint se vouer. Marche, ce n'est pas ce qui empêchera de faire des affaires ; de plus en plus d'affaires, de plus en plus grosses. Il n'y a plus que ça qui compte. Mais la vie.. C'est juste faire des affaires, la vie ? Sûr que non. Encore heureux. Ce sera quoi, la vie, quand on ne saura même plus qui fait quoi ? C'est ça qui m'inquiète. C'est le sens de la vie... Et ce n'est pas avec des sous que ça se trouve, le sens de la vie...

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  • Le chemin de la Ronceraie - Didier Cornaille -
     
    Tu te prends un gadin, tu t'en prends deux ; la prochaine fois, tu fais attention où tu mets les pieds. Ou alors, tu passes ailleurs ! T'apprends, quoi. T'apprends en avançant. alors que ceux qui n'ont jamais fait qu'obéir aux ordres, comment veux-tu qu'ils sachent...
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  • Un homme comme moi, qui depuis l'âge de seize ans, a mené seul sa vie morale et matérielle, qui a fait sa carrière (j'ai horreur de ce mot), qui vaut ce qu'elle vaut, sans rien demander à personne, ni appuis, ni recommandations, ni prix, ni sinécures, ni honneurs, ni même jamais ce que me seraient payés mes travaux : articles ou livres (les mots n'auraient pas pu sortir de ma bouche), qui me suis toujours contenté de ce qu'on me donnerait, cet homme ne peut pas être démocrate. 

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  • Il faudrait les pendre par les pieds, ces gestionnaires aveugles. Je pense à toi, mon ami, qui, blessé par de continuels petits reproches, finit par succomber à un cancer. Je ne t'oublie pas. Et je n'oublie pas tes assassins.
    Et ces mots de Cesare Pavese : 
    Ce corps ne revivra jamais plus. Quand on touche ses yeux, 
    on sent qu'une poignée de terre est plus vivante car la terre, 
    même à l'aube, se tait, simplement repliée sur elle-même.
    Un cadavre, au contraire, c'est le reste de trop nombreux éveils.

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