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    A l'entrée du terrible hiver de l'est, les paysans les plus pauvres allaient commencer à mourir de froid. Cela la révoltait quand elle était petite, la poussant à jurer que le jour où elle coifferait la couronne, plus personne ne mourrait, ni de froid ni d'autre chose. Mais l'enfance n'a qu'un temps. Et le pouvoir des rois n'avait rien de magique. 

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  • Klara et le soleil - Kazuo Ishiguro -J'aimerai multiplier les éloges sur ce livre. J'aimerai le brandir comme mon précieux, le garder auprès de moi toujours... Passés les premiers chapitres, je ne sais encore pas quoi en penser : déception ? Rendez-vous manqué ? Et plus j'avance dans cette histoire, plus j'ai le sentiment que c'est moi qui suis en train de le manquer, ce rendez-vous ! Qu'est-ce qui me met mal à l'aise ? Ce manque de sentiment et d'émotion dans l'expression ? Mais n'est-ce pas justement ce que l'auteur cherche à nous transmettre ? Ce qui coule de source quand on connaît la narratrice : Klara ! Cette AA - amie artificielle - créée pour tenir compagnie aux enfants et adolescents de cette modernité qui ne fait vraiment pas rêver. Mais Kazuo Ishiguro, n'est pas là pour nous faire rêver... Il nous assène un futur où l'on devine que tous, adultes comme enfants, ne sont pas les bienvenus. Un peu comme au concert ou au ciné, si tu n'as pas ton sésame. 

    Rick et sa mère vivent en marge de la société, pourquoi ? Josie est malade, mais de quoi ? Et qu'est devenue sa sœur ? Deviner, Découvrir. Toutes les clefs n'y sont pas. Parce que Klara ne les a pas ? Parce que l'auteur ne veut pas nous les donner si facilement ? Et qu'est-ce que cela changerait ? L'Intelligence Artificielle est là. Plus personne ne s'en étonne. Pas de rejet, ni de lutte. C'est un fait. on s'y soumet. Le monde que l'on découvre, ne semble pas si éloigné du nôtre quand on y pense. Un monde où l'on fait beaucoup semblant, où les apparences comptent plus que la vérité, car la vérité, ici, c'est souvent l'exclusion, la sélection et la mise à mort sociale. Pas de sésame, pas d'avenir. 

    Je voudrais pouvoir sortir, marcher, courir, faire du skate et nager dans les lacs. Mais je ne peux pas parce que ma mère a du Courage. Alors au lieu de cela je dois rester au lit et être malade. J'en suis très heureuse, vraiment.

    Kazuo Ishiguro est dans la retenue, l'ellipse. Le lecteur a son rôle à jouer dans Klara et le soleil. Et lorsqu'on assume ce Je(u), on prend une belle claque. Et cette fin ! 

    J'ai lu ce livre, avec en tête cette si belle chanson. Alors, pourquoi pas, la lune ou le soleil ? Du moment que l'astre nous illumine...

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    4ième de couv

    Klara est une AA, une Amie Artificielle, un robot de pointe ultraperformant créé spécialement pour tenir compagnie aux enfants et aux adolescents. Klara est dotée d'un extraordinaire talent d'observation, et derrière la vitrine du magasin où elle se trouve, elle profite des rayons bienfaisants du Soleil et étudie le comportement des passants, ceux qui s'attardent pour jeter un coup d'oeil depuis la rue ou qui poursuivent leur chemin sans s'arrêter. Elle nourrit l'espoir qu'un jour quelqu'un entre et vienne la choisir. Lorsque l'occasion se présente enfin, Klara est toutefois mise en garde : mieux vaut ne pas accorder trop de crédit aux promesses des humains...

    Après l'obtention du prix Nobel de littérature, Kazuo Ishiguro nous offre un nouveau chef-d'oeuvre qui met en scène avec virtuosité la façon dont nous apprenons à aimer. Ce roman, qui nous parle d'amitié, d'éthique, d'altruisme et de ce qu'être humain signifie, pose une question à l'évidence troublante : à quel point sommes-nous irremplaçables ?

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  • La part des ombres, tome 2 - Gabriel  Katz -

    Voilà, c'est fini... Comme dans la pub d'une célèbre marque de biscuit, la première pensée qui m'est venue en refermant ce second et dernier tome : "Dis Gabriel, tu pourrais pas les faire un peu plus longs, tes livres ?" 

    Oui, je sais, c'est petit, mesquin et au combien irrespectueux du travail de l'auteur, mais bon, j'aurai voulu que "ça continue encore et encore, que ce soit que le début..." ok ! J'en fais un peu trop, beaucoup. Mais c'est positif tout de même ! Vous m'avez déjà vue en réclamer plus pour un livre qui me tombe des mains ? Non ! CQFD.

    Trêve de plaisanterie, j'ai passé un très bon moment à la lecture de ces deux tomes. Quel plaisir de retrouver Olen au meilleur de sa forme, Kealyn et Desmeon !

    Beaucoup de choses se jouent sur un coup de dés (...). Si tu ne forces pas ta chance, l'ennemi la forcera pour toi. Et notre Maîtresse de guerre sait de quoi elle parle. Pour forcer les choses, elle va les forcer. Olen n'a qu'à bien se tenir ! Enfin, si tant est qu'il en soit capable. Je vous laisse le découvrir...

    C'est quand même un sacré défit d'écriture pour Gabriel Katz, que de faire revivre dans une nouvelle histoire, 3 des personnages emblématiques de ses 3 grands succès. Je veux parler de la maîtresse de guerre, du Puits des mémoires et d'Aeternia. Sans doute avait-il, comme nous, du mal à les quitter...

    Il faut lire ce diptyque en essayant d'éviter la comparaison. Ce qui n'est pas toujours facile... 

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    4ième de couv :

    Dans le royaume de Goranie déchiré par l’occupation, la nasse se resserre autour de la rébellion naissante. Sous la poigne du redoutable chef de guerre Akhen Mekhnet, les Traceurs sont en chasse, et la fragile résistance menée par celui qu’on appelle le Fantôme semble vivre ses dernières heures.

    Mais rien n’est encore joué. La lutte se poursuit sur tous les fronts, par le sang, la diplomatie ou la trahison, de forêts en marécages, de chaumières en palais… Pourquoi la princesse Miljena, après avoir échappé à un mariage forcé, est-elle retournée d’elle-même épouser une brute sanguinaire ? Où se trouve le dernier témoin du massacre qui a donné naissance à la révolte ? Dans un jeu de miroirs et de faux semblants, le roi, le gouverneur et les grandes figures de cette guerre civile s’affrontent pour le contrôle du pays.Ce deuxième et dernier volet de La Part des ombres mènera Olen, Kaelyn et Desmeon jusqu’aux montagnes interdites de la Trace, ce royaume inconnu, tribal et sauvage, où les villes culminent au-dessus des nuages. C’est là que se jouera la dernière manche de ce vaste jeu de dupes…

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  • Arsène Lupin parmi nous ! l'insaisissable cambrioleur dont on racontait les prouesses dans tous les journaux depuis des mois ! l'énigmatique personnage avec qui le vieux Ganimard, notre meilleur policier, avait engagé ce duel à mort dont les péripéties se déroulaient de façon si pittoresque ! Arsène Lupin, le fantaisiste gentleman qui n'opère que dans les châteaux et les salons, et qui, une nuit, où il avait pénétré chez le baron Schormann, en était parti les mains vides et avait laissé sa carte ornée de cette formule : "Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur, reviendra quand les meubles seront authentiques." 

     

     

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  • La passe-Miroir, tome 4 - Christelle Dabos - Beaucoup d'avis dubitatifs ou négatifs sur ce dernier volet. Ce n'est pas que j'en appréhendais la lecture, mais j'avoue avoir été un peu sur mes gardes. J'avais tort ! Je me suis encore, une fois de plus, laissée séduire par cette aventure. Certes, il faut parfois la suivre Christelle Ophélie : l'endroit, l'envers, Dieu et l'Autre... Certains éléments de son histoire ne prennent toute leur ampleur qu'en fin de lecture, lorsque l'on mesure tout le chemin parcouru et se "refait" l'histoire à la lumière de ce que l'on apprend. 

    Ce dernier tome est sombre, beaucoup moins léger que les 3 premiers. Mais, personnellement, cela n'a en rien gâché mon plaisir de lecture. Christelle Dabos nous livre un récit, une vision de ce (du) monde, sans complaisance.

    Son intention n’était pas de libérer les hommes et les femmes d’une dictature souterraine, mais de ramener les brebis égarées dans le droit chemin. Il s’agissait encore et toujours de leur imposer une façon de voir, une manière de faire, un mode d’emploi pour la vie. L’enfance perpétuelle, en somme.

    Est-ce qu'elle a été surprise de certaines réactions de ses lecteurs ? Est-ce qu'elle s'en doutait, mais a continuer sur son idée, car c'est ainsi qu'elle l'avait imaginé ? Je ne sais. J'avoue, un moment, m'être demandée jusqu'où elle allait aller  : les doigts coupés ont été pour moi, une limite franchie... Quelle était sa motivation à imposer "tout cela" à Ophélie ?  Puis je me suis dit : au moins, elle ose ! Je trouve ça culotté et fort de l'assumer. 

    Je rêve de la Passe-miroir par Hayao Miyazaki ! Ce serait sublime ! 

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    4ième de couv : 

    Les effondrements se multiplient, de plus en plus impressionnants : Babel, le Pôle, Anima… aucune arche n’est épargnée. Pour éviter l’anéantissement total il faut trouver le responsable. Trouver l’Autre. Mais comment faire sans même savoir à quoi il ressemble ? Plus unis que jamais, Ophélie et Thorn s’engagent sur des chemins inconnus où les échos du passé et du présent les mèneront vers la clef de toutes les énigmes.

     Au sommet de son art, Christelle Dabos signe le final éblouissant d’une saga devenue un phénomène et une référence de la littérature fantastique.

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