• Karst - David Humbert -Paul Kubler, flic viré du célèbre Quai des orfèvres puis muté dans sa ville natale de Rouen, désespère dans son nouveau commissariat, où il n'a à gérer que des affaires courantes. Finies les enquêtes trépidantes et la vie de flic d'élite. Alors lorsqu'on l’envoie bosser sur une affaire de pollution de l'eau, et qu'à ladite affaire quelques morts sordides sont associés, on sent qu'il renaît, le Kubler ! 

    Voilà juste ce qu'il faut pour ne pas trop vous dévoiler l'intrigue !

    J'ai aimé dans ce polar retrouvé la ville de Rouen, et certains endroits que j'ai arpentés il y a déjà bien longtemps. David Humbert, dans ce premier roman, nous offre avec Kubler, un personnage de flic attachant  qui pourrait bien être récurrent dans d'autres enquêtes. Affaire à suivre... 

    Seul petit bémol : j'ai trouvé que le récit manquait de nervosité, même si tous les ingrédients sont là pour faire un bon polar. Peut-être un peu trop d'explications sur la science de l'hydrologie à mon goût ? Même si c'est loin d'être inintéressant, j'ai trouvé que cela alourdissait parfois le rythme de l'histoire... Mais cela reste un avis personnel qui ne gâche en rien ce roman.

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    4ème de couv : 

    Trop curieux, trop honnête. Pour le lieutenant Paul Kubler, la sanction est un aller simple Paris-Rouen, avec affectation dans un commissariat de quartier de la cité normande, sa ville natale. Les premiers dossiers n'ont pas de quoi faire vibrer cet ex du quai des Orfèvres: promeneurs agressés dans les bois, ouvriers en colère pour cause de plan social? Mais un matin, les robinets des Rouennais commencent à crachoter de l'eau en Technicolor. Rose pâle, puis vert fluo. Quelqu'un pollue les sources. Du ministère de la Santé à la préfecture, on met la pression: il faut éviter l'affolement des usagers et stopper la crise. À cent à l'heure sur sa vieille Honda ou suspendu en spéléo au coeur des grottes, Kubler doit à tout prix découvrir le secret des profondeurs de la craie, le secret du karst.

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  • Hortense - Jacques Expert -Un thriller efficace que j'ai eu du mal à lâcher, des personnages que l'on découvre au fur et à mesure sous un nouveau jour, une fin qui fait froid dans le dos : Que demandez de plus ? 

    Jacques Expert commence son récit sur la déposition du commissaire chargé de l'enquête de la disparition d'Hortense, une petite fille arrachée à sa mère par son père biologique et restée introuvable depuis 1993. L'histoire se passe en 2015. Puis, nous découvrons Sophie, la mère de la gamine, à la vie déchirée qui n'a eu de cesse depuis toutes ces années de retrouver sa fille... 

    Voilà ce que je suis devenue. Rien. Même pas un fantôme. Un fantôme, on finit toujours par le voir. Moi je ne suis rien, depuis une éternité, et cela m’indiffère.

    L'auteur va alterné, dans de courts chapitres assez denses, les dépositions, les points de vue de Sophie, d'Hortense, et ainsi de suite jusqu'au dénouement final, dont je ne vous dirais absolument rien ! 

    Mon avis sera donc court car je n'ai aucune envie de vous priver du plaisir de lire ce livre. Une chose est sûre, si comme moi vous vous laissez embarquer, vous ne pourrez plus le lâcher... Et quand j'apprends en plus que l'auteur s'est inspiré d'un fait divers, je ne peux que m'interroger sur le destin de cette femme et me demander si sa fille restera - ou non - toute sa vie dans l'ignorance ? Si elles finiront un jour par être réunies ? Parfois la réalité dépasse la fiction...
    C'était mon premier Jacques Expert. Ce ne sera pas le dernier ! 

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    4ème de couv : 

    1993 : Sophie Delalande est folle d'amour pour sa fille, Hortense, presque trois ans, qu'elle élève seule. Son ex-compagnon est un homme violent, auquel elle refuse le droit de visite. Un jour, il fait irruption chez elle et lui enlève Hortense.
    2015 : Sophie mène une vie morne, solitaire. Un dimanche pluvieux, elle se fait bousculer par une jeune femme dans la rue. Persuadée qu’il s’agit d’Hortense, elle la suit. Sans rien lui dévoiler, elle sympathise avec elle. La relation qui se noue alors est pleine de mystères. Sophie ne serait-elle pas la proie d'un délire psychotique qui lui fait prendre cette inconnue pour sa fille ? Et cette jeune femme est-elle aussi innocente qu’elle le paraît ?
    Une intrigue fascinante et haletante, inspirée d’un fait divers.

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  • Les âmes engloutiesSusanne Jansson nous offre avec Les âmes englouties, à la fois un thriller bien mené mais également un récit fantastique qui nous happe dès les premières pages. J'avoue ne pas l'avoir lâché jusqu'au dénouement final. 

    L'histoire commence simplement : Nathalie Ström, revient sur ses terres natales pour finaliser sa thèse en biologie. Elle loge dans une petite maison, près d'un vieux manoir. Elle fait rapidement la connaissance d'un étudiant en art qu'elle va mettre à contribution pour effectuer toute une série de mesures scientifiques dans la tourbière. Jusqu'au jour où elle le sauve d'une mort certaine...

    Une enquête est menée par un policier pas vraiment motivé ; la photographe sous contrat aux affaires criminelles, Maya, est bien plus décidée à faire éclore la vérité... Car, peu à peu, les cadavres remontent à la surface, si j'ose dire, sortent les uns après les autres de la tourbe. Et pourtant, rien n'indique qui pourrait en être responsable. La tourbière a tout englouti, les preuves comme les corps et que dire des âmes ? C'est là tout le nœud et l'intérêt de ce récit...

    Les tourbières sacrificielles avaient la réputation d'être à la fois dangereuses et sacrées. Un lieu à craindre et à vénérer en même temps.

    Devant ces événements, le passé de Nathalie prend peu à peu sens. Elle qui ne s'est jamais vraiment confiée ni libérée de son histoire, se rend compte qu'elle va devoir affronter toutes ces choses et que tout cela est peut-être lié...

    Susanne Jansson installe dès les premières pages une ambiance assez fantasmagorique... Les paysages de tourbières, les personnages assez froids et distants, suspicieux souvent, prennent corps sous sa plume. On a vraiment l'impression de se frayer un chemin dans les tourbières avec l'angoisse d'être happée par cette terre mouvante en cas de faux pas...
    A découvrir !  

    Je remercie les éditions Presses  de la Cité pour l'envoi de ce livre sans oublier Babelio et ses opérations masse critique.

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    4ème de couv : 

    Surgie des tourbières scandinaves, une nouvelle voix du polar nordique

    Pour travailler à sa thèse de biologie, Nathalie retourne vivre dans sa région natale, au coeur d'une Suède humide et reculée. Dans la petite maison qu'elle habite en forêt, elle se laisse rappeler à son enfance douloureuse, à l'époque où la disparition de la jeune Tracy avait inauguré une succession de drames. Un jour, un cadavre est retrouvé dans la tourbière. Dix années auparavant, déjà, une jeune fille momifiée avait été découverte au même endroit. Bientôt, de nouveaux cadavres affleurent. Alors que la police se met en quête d'un serial killer, Göran, ancien 
    professeur de physique, est convaincu que l'endroit est peuplé de revenants. Cette théorie intrigue aussi Maya, photographe judiciaire. Les trajectoires de Nathalie et de ces deux enquêteurs de l'ombre vont se mêler... et de nombreux secrets seront déterrés. 

    Angoissant et précis, un thriller atmosphérique à la rare puissance suggestive, qui conjugue tentations surnaturelles, croyances populaires, explications scientifiques et fines analyses psychologiques.

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  • Pour quelques grammes d'éternité - Philippe Dumont - Pour quelques grammes d’éternité vous emmène en septembre 1948 à Bruxelles et dans sa banlieue cossue d’Ixelles. Le commissaire Van Geluwe enquête sur un suicide peu commun : celui d’un évêque, qui se serait pendu après s’être crevé les deux yeux. Van Geluwe ne peut se résoudre à classer l’affaire en suicide, même si tous les indices convergent en ce sens.

    Le commissaire va peu à peu lever le voile sur les raisons qui ont conduit l’homme d’église au suicide et faire la lumière sur ce mystérieux cercle "Les amis du Temps", regroupant des collectionneurs fortunés, prêts à tout pour acquérir la plus belle pièce de collection…

    L’écriture est posée et nous emmène peu à peu vers un récit fantastique dont on ne sait trop, jusqu’à la chute finale, s’il naît de la réalité ou de l’esprit dérangé de certains de ses protagonistes. Le commissaire Van Geluwe m’a bien souvent fait penser à son célèbre collègue : le commissaire Maigret. Peut-être pour cette bonhomie qu’il affiche, sa façon d’envisager l’enquête et ses relations avec « son » inspecteur et binôme ; mais je dirais surtout, pour cette passion pour la bière avec toutes les Gueuze Lambic qui l’accompagnent au fur et à mesure de l’enquête… 

    Pour quelques grammes d'éternité - Philippe Dumont - J’ai également apprécié les petites pointes d’h umour que Philippe Dumont égraine ici ou là. Seul petit bémol, j’aurai aimé parfois un peu plus de dynamisme dans le déroulement de l’histoire ; mais cela ne gâche rien à ces quelques grammes d’éternité…

    Merci à Babelio et à ses opérations Masse critique, ainsi qu’aux éditions Séma : ce fut une agréable lecture !

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  • C’est à une véritable traque que nous convie Dan Smith dans le village. Dans les steppes ukrainienne, sous un paysage de neige et de glace, Luka part, avec ses deux fils et son beau-frère, à la recherche d’un voleur d’enfant. La petite Dariya a été enlevée peu après le massacre d’un homme que Luka avait trouvé dans la neige, mourant, traînant derrière lui un bien triste équipage : les corps de deux enfants mutilés, vraisemblablement dépecés pour se nourrir de leurs chairs. Luka n’a plus qu’une obsession, arriver à temps pour sauver la gamine… Mais voilà, le voleur d’enfant apprécie ce jeu macabre et bien vite, on ne sait plus qui est chasseur ou chassé…

    Nous sommes encore des êtres humains. Quoi que nous fassions, quoi que nous voyions, quoi qu’il arrive dans ce pays, il ne faudra pas l’oublier. Nous sommes encore des êtres humains. Il ne faudra jamais l’oublier. Parce que si nous oublions ça, tout sera perdu.

    Le Village - Dan Smith -

    C’est un livre d’atmosphère, plus que d’action, mais ce n’est pas pour autant qu’on arrive à s’en détacher plus facilement. Son propos marque et dérange : j’avoue qu’en règle générale, je n’apprécie pas les récits qui mettent en scène la douleur, et encore moins la torture d’un enfant et si en plus, vous y rajouter le cannibalisme, je suis plutôt certaine de fuir… Mais là, je me suis laissée vraiment prendre au collet par ce récit : Il y a une montée en puissance de l’angoisse qui est vraiment bien dosée et maîtrisée par l’auteur, qui vous met rapidement mal à l’aise, mais cela a été plus fort que moi : il fallait que je sache si Luka allait réussir à ramener Dariya chez elle. Si vous avez lu Le village, vous mesurez la naïveté qui est la mienne. Si ce n’est pas encore fait, je vous laisse découvrir tout ce que je ne peux vous dire…

    Il fallait que je voie les visages de ces hommes qui venaient de me donner tout ce qu'ils avaient. Des hommes qui ne savaient rien de moi et qui pourtant m'offraient tout. Et je fus frappé par le fait que, même en des temps aussi durs, il pouvait exister de brefs moments de douceur qui nous élevaient au-dessus de la fange et de la mort.

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    Le Village - Dan Smith -

    4ième de couv :

    En 1930, dans le village ukrainien de Vyriv. Luka, vétéran de la guerre de Crimée et ses deux fils recueillent un homme inconscient qu'ils trouvent dans la steppe enneigée. Dans son traîneau gisent deux corps d'enfants atrocement mutilés. La panique s'empare des villageois...

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