• La consolante - Anna Gavalda -

    Devant moi il n'y avait presque personne. (...)
    Mais derrière, Charles, derrière... Cinquante, soixante personnes... Peut-être plus encore... Beaucoup de femmes, plein de gamins, des tout-petits, des ados, de grands dadais qui ne savaient pas quoi faire de leurs grands bras, des vieilles, des vieux, des costumes du dimanche, des bouquets de fleurs, des bijoux superbes et de la pacotille sur des blousons siglés, des clopins-clopants, des tout couturés, des... Tous les genres, tous les âges, et tous les étages... Tous ceux qu'elle avait dû soulager un jour, j'imagine...
    Quelle clique... Et pourtant pas un bruit, pas un braillement, un silence incroyable, mais quand les fossoyeurs ont reculé, ils se sont tous mis à applaudir. Longtemps, longtemps...
    C'était la première fois que j'entendais des applaudissements dans un cimetière et là, je me suis enfin autorisée à pleurer : elle l'avait eu son hommage... et je ne vois pas ce qu'un prêtre ou n'importe quel autre blabla de circonstance aurait pu dire de plus juste à son sujet...

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 8 Mai 2016 à 20:44

    C'est une auteure que j'aime beaucoup. Ses mots sont simples, mais souvent justes.

      • Lundi 9 Mai 2016 à 21:35

        Cette auteure sait faire naître en moi, toutes les émotions. Oui, elle sait trouver les mots qui touchent...

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