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David, les femmes et la mort - Judith Vanistendael -
Paula, mon amour, il fait nuit. Je suis seul et ma tête est claire. Cela fait deux semaines que je vis sans voix. Encore plus silencieux que d'habitude. Rien de plus. Mes pensées sont le plus souvent tel un marécage duquel je ne peux m'extirper. La morphine m'engloutit, ce grand monstre tout noir... Mais pas ce soir. Ce soir je navigue dans des pensées limpides. Mon cerveau pour penser et ma main pour dire ce que par ma bouche plus jamais tu n'entendras, je t'aime. Avant que mes mains ne puissent plus, je t'aime. Je t'aime, je t'aime, je t'aime.
Tags : David, les femmes et la mort, Judith Vanistendael
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