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Par Liza Helle le 19 Février 2016 à 08:05
— Ces gars-là ont l’air invincibles, objecta Colb. C’est la loi des espèces : s’ils sont plus forts que nous, ils finiront par prendre notre place.
— Ils prendront notre place parce que nous jouons les mauvaises cartes. Nous pensons que la loi du plus fort est la meilleure réponse aux agressions, la meilleure forme d’organisation ; je crois au contraire qu’elle est la pire, et qu’elle nous conduit à notre perte.
— Qu’est-ce que tu proposes en échange, mon gars ? »
Deux Lunes se releva, cheveux, barbe, visage et poitrine perlés de gouttes d’eau.
« La solidarité, l’entraide, le don. »
Le trappeur secoua vigoureusement la tête avant de retourner, à l’aide d’un bout de bois, les restes du ragondin sur les braises rougeoyantes.
« Moi, j’dis qu’avec un programme comme ça, on tiendrait pas deux générations.
— Faudrait d’abord essayer. »votre commentaire
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Par Liza Helle le 18 Février 2016 à 07:41
Mes mots sont gorgés d’eau
Et ta voix pleine de larmes
Mais chaque syllabe
Enlace le soleil
Et pose sur ta langue
Des perles de lumière...
Loreux, Sologne, 2007votre commentaire
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Par Liza Helle le 17 Février 2016 à 07:28
Grues,
qui peuplez la ville de vos bras levés,
manifestantes obstinées,
aiguilles de nos cadrans solaires urbains,
sources d'ombres ajourées et mouvantes,
vous tournez comme des phares
et vos lumières rouges indiquent à la nuit
où se trouve la nuit.
611
Grues,
pauvres filles penchées,
qui étiez comme moi des enfants,
procession obstinée
de vos talons aiguilles marquant les heures du trottoir
entre deux "hombres",
vous passez et repassez
sous les lanternes rouges
dans la nuit poisseuse."votre commentaire
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Par Liza Helle le 16 Février 2016 à 08:53
"fin d'été bruit d'une porte
je m'éloigne en courant
je pose des fleurs entre les grilles
J'attends des jours entiers
A ses côtés
mais il n'en sais rien"votre commentaire
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Par Liza Helle le 15 Février 2016 à 08:40
"Je me demande si toi et tes amis, vous êtes conscients de vivre en état de guerre. Je me demande si vous comprenez qu’entretenir les conditions qui vous permettent de vous enrichir en toute légalité au détriment de ceux qui produisent les richesses, c’est vivre en état de guerre, c’est faire la guerre au peuple. Je me demande si vous en êtes conscients."
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