• Pour raconter les 10 millions d'années de l'histoire de l'homme, depuis la séparation de notre route de celle de nos cousins les plus proches, les chimpanzés, les paléoanthropologues ne disposent que d'ossements et de dents, mais la mémoire de ces objets est prodigieuse.

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  • Les enfants de la terre, tome 3 : Les chasseurs de mamouthElle utilisa les mêmes signes que Creb avait faits sur la tombe d'Iza, et qu'elle avait reproduits pour honorer Creb quand elle l'avait trouvé sous les décombres de la grotte. Elle se lança ainsi dans une danse gestuelle dont l'origine remontait à la nuit des temps, et dont la beauté majestueuse en étonna plus d'un.
    Ayla n'employait pas les signes simplifiés qu'elle avait appris à ceux du Camp du Lion, mais ceux plus complexes que chaque position du corps enrichissait de nuances subtiles. De nombreux signes étaient si ésotériques qu'Ayla n'en connaissait pas le sens profond, mais elle utilisait aussi des signes plus courants que le Camp du lion comprenait. Ils s'aperçurent donc que le rituel était destiné à faciliter l'accès à l'autre monde. Mais les autres Mamutoï voyaient seulement une danse gestuelle où les bras et les mains dessinaient des mouvements gracieux qui évoquaient l'amour et la perte, le chagrin et l'espoir mythique de l'au-delà.

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  • Daâh est préparé à concevoir le vide. Il a l'épouvante des gouffres ; la phobie du trou est inhérente en lui : il la tient de ses plus lointains ancêtres, car elle remonte aux âges où les premières vies se débattaient dans les chaos de la planète. Il s'en souvient : au bord d'un précipice, au dessus d'une eau qui court, des vertiges le chavirent et il tremble comme un enfant ; on dirait que son âme fuit par tous les trous de ses prunelles et va se noyer dans l'espace ; sa tête vidée pivote lentement sur son cou, ses regards cherchent autour de lui un obstacle quelconque pour s'y reposer et prendre appui ; les aspérités le rassurent : il s'y raccroche des yeux. (...)

    Son corps a peur du vide, par hérédité ; il va instruire son âme à la même épouvante.

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  • Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et compliquant d’une fatalité humaine la destinée qui est divine ; tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans de certaines régions, l’asphyxie sociale sera possible ; en d’autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles.
    Hauteville-House, 1er janvier 1862.

    Les misérables, de Claude Lelouch - Patricia Kaas - :

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  • Il arrive un soir, en retard et couvert de boue, pour dîner dans un restaurant où il avait rendez-vous avec des amis. Il explique alors qu’un de ses employés, ancien forçat, roulant avec son chargement de papier sur un chemin glissant avait fait verser la voiture. Pour sauver le chargement, le brave homme s’était précipité la tête la première pour soutenir les rames de papier, et s’était retrouvé coincé dessous. Vidocq aussitôt averti, accourt. Il a juste le temps de se glisser sous le timon de la charrette. Il la soulève par la seule force de son dos, sauvant son employé d’une mort certaine. L’ancien Vautrin a gardé sa haute stature à la musculature impressionnante et toute sa force. Victor Hugo à qui l’on raconte cette aventure la reprendra dans Les Misérables.

    Vidocq, le Napoléon de la police - Marie-Hélène Parinaud -

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