• Sur les chemins noirs 1 - Sylvain Tesson -Ma mère était morte comme elle avait vécu, faisant faux bond, et moi, pris de boisson, je m'étais cassé la gueule d'un toit où je faisais le pitre. J'étais tombé du rebord de la nuit, m'étais écrasé sur la Terre. Il avait suffit de huit mètres pour me briser les côtes, les vertèbres, le crâne. J'étais tombé sur un tas d'os. Je regretterai longtemps cette chute parce que je disposais jusqu'alors d'une machine physique qui m'autorisait à vivre en surchauffe. Pour moi, une noble existence ressemblait aux écrans de contrôle des camions sibériens : tous les voyants d'alerte sont au rouge mais la machine taille sa route et le moindre Cassandre à gueule d'Idiot qui agite les bras en travers de la piste pour annoncer la catastrophe est écrasé menu. La grande santé ? Elle menait au désastre, j'avais pris cinquante ans et huit mètres.

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  • Dans l'attente de toi - Alexis Jenni -

    Il y a un monde infini dans cette sensation très simple du toucher, mais je n'ai pas assez de mots. (...) Je ne trouve pas le mot qui dit le contact exact de mes doigts sur ta peau, le mot exact qui dirait la beauté du contact de ta main sur ma main.

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  • The nostalgist, court métrage tiré d'une nouvelle de Daniel H. Wilson - Giacomo Cimini -

    "J'étais juste ce metteur en scène italien vivant à Londres, qui voulait adapter une de ses nouvelles. Mais il m'a dit "écris le script, et si je l'aime, elle sera à toi."

    Cimini a relevé le défi, et a obtenu l'approbation de Wilson.

    The Nostalgist, Court métrage de Giacomo Cimini :

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  • The nostalgist - Daniel H. Wilson - Il était un vieil homme qui vivait dans un modeste Gonfab, et au cours des quatre-vingts dernières heures ses Eyes™ and Ears™  avaient commencé à dysfonctionner. Dans les quarante premières heures il s'était efforcé d'ignorer les sons de plus en plus stridents de la ville de Vanille et de se concentrer sur l'éducation du garçon qui vivait avec lui. Mais les quarante heures suivantes, le vieil homme ne pouvait plus supporter plus longtemps les bruits parasites des promeneurs sur le trottoir à l'extérieur.

    *Traduction personnelle mais pas solitaire (merci à toi !)

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  • Serpentine, Rêves de cendre - Mélanie Fazi -Dans la cheminée, les flammes se rapprochaient et s'éloignaient, encore et encore. Je les écoutaient crépiter distraitement, occupée à balancer mes jambes dans le vide. (...)
    Je n'ai pas compris tout de suite que c'était un oiseau. Il bougeait trop vite pour mes yeux. Comète miniature qui tournait, tournoyait, ondulait, vision crépitante. Gerbe de plumes et d'étincelles qui dansaient sous mes yeux.

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