• Les Gratitudes - Delphine de Vigan - Vieillir, c'est apprendre à perdre. Encaisser, chaque semaine ou presque, un nouveau déficit, une nouvelle altération, un nouveau dommage. (...) Perdre la mémoire, perdre ses repères, perdre ses mots. Perdre l'équilibre, la vue, la notion du temps, perdre le sommeil, perdre l'ouïe, perdre la boule. Perdre ce qui vous a été donné, ce que vous avez gagné, ce que vous avez mérité, ce pour quoi vous vous êtes battu, ce que vous pensiez tenir à jamais.

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  • Les mandarins - Simone de Beauvoir -

    Pourquoi écrit-on ? Pour qui écrit-on ? Si on commence à se demander ça, on n'écrit plus : On écrit, c'est tout, et des gens vous lisent. On écrit pour les gens qui vous lisent.Ce sont les écrivains que personne ne lit qui se posent ces questions-là ! 

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  • Tout le monde a des droits. Un homme attaché sur un lit a des droits. Un homme enfermé dans un donjon a des droits. Un petit bébé qui pleure a des droits. Oui,tu as des droits. Ce que tu n'as pas c'est le pouvoir.

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  • Eurodance - Aurélien Bellanger -

    Le percement du tunnel est contemporain de l'invention, en Europe, d'une musique nouvelle. (...)

    C'est la musique des autoroutes lumineuses de la mégapole européenne, la musique qui conduit aux grandes discothèques transfrontalières, aux lasers rotatifs et aux alcools sucrés.

    A la lumière noire et à la fumée froide.

    C'est la musique la plus triste du monde, le bruit d'un univers qui vacille dans le néant.

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  • La forêt des araignées tristes – Colin Heine –C'est à nous de décider de ce qui est juste ou pas, et non à ceux qui nous infligent notre sort. D'ailleurs que font-il de leur côté ? Qu'en pensent-ils ? Ces riches parasites qui se donnent des airs généreux quand ils nous embauchent, comme s'ils se sacrifiaient pour nous, alors que sans nous ils ne seraient rien, alors qu'ils ne cherchent  qu'à nous presser, à nous épuiser dans des ateliers et des usines qu'ils ne pourraient pas faire tourner seuls, qu'ils ne seraient pas faire fonctionner ? Comment voient-ils les choses, ces gens gras, ces gens pourris d'opulence, qui ne portent jamais deux fois la même chemise et ne mangent leur viande qu'accompagner d'un vin valant un mois de salaire d'un des nôtres ? Accepteraient-ils pareil traitement ? Jugeraient -ils normal de devoir trimer douze, quatorze heures par jour, ou davantage, sur des machines crachant et suant une vape brûlante ? De se voir mourir à petit feu, eux et leur famille, pour engraisser un inconnu dont le nom tracé à la plume figure sur un acte de propriété ? A fabriquer des choses qu'ils ne pourront jamais s'offrir ? 

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