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- Ne t'en fais pas trop, va. Personne n'est jamais mort d'un roman moyen.
- Il n'est pas moyen, Loïse, il est mauvais. C'est mon premier roman mauvais. Ils le publient parce que c'est moi qui l'ai écrit et qu'ils m'aiment bien. Ils me l'auraient jeté au nez si j'avais été inconnu.
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Regardez la danser
Quand elle s’approche du ring
La boxeuse amoureuse,
La boxeuse amoureuse
Sur ses gants dorés,
Des traces de sang
De larmes et de sueur,
Et de sang, et de sang
Elle esquive les coups
La boxeuse amoureuse
Elle absorbe tout
La boxeuse amoureuse
Boum boum les uppercuts
Qui percutent son visage
Mais jamais elle ne cesse
De danser, de danser
Tomber ce n'est rien
Puisqu'elle se relève
Un sourire sur les lèvres
Un sourire sur les lèvres
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Si vous avez honte de ce qu'il a peint, c'est pas de chance. Acceptez cette honte. Cela pourrait bien faire de vous une meilleure personne. Certainement, dans cent ans, quand ces tableaux seront accrochés au mur de ce qu'on appellera des maisons dans ce qui restera de ce putain de monde, et que nous serons tous, si Dieu le veut, devenus poussière, alors personne ne pensera le moindre mal de vous sous prétexte que vous figurez dessus. Dans le grand dessein universel, être une note de bas de page de cette histoire-là est plus que ce que nous méritons.
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Vous pouvez imaginer une ville, une ville immense d'où soudain femmes et enfants auraient disparu. Une ville avec des terrains de jeux, des école et des jardins d'enfants déserts. Une ville qui se serait tue : plus une seule de ces voix de gosses qui, en n'importe quel lieu habité, évoquent de manière stridente l'avenir et la vie. Vous aurez alors une idée de ce qu'était devenu Kiev au début du mois de mai 1986.
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Encore, encore, de plus en plus distinctement, comme s'ils se fussent rapprochés du sol, les hommes écrivaient. Aux rayons enflammés de l'astre, par cette matinée de jeunesse, c'était de cette rumeur que la ville était grosse. Des hommes poussaient, une armée noire, vengeresse, qui germait lentement dans les sillons des pages, entre les lignes, grandissant pour les récoltes du siècle futur, et dont la germination allait faire bientôt éclater la terre qui réclamait à boire. A boire. A boire.
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