• Terrienne - Jean-Claude Mourlevat -

    - Ne t'en fais pas trop, va. Personne n'est jamais mort d'un roman moyen.
    - Il n'est pas moyen, Loïse, il est mauvais. C'est mon premier roman mauvais. Ils le publient parce que c'est moi qui l'ai écrit et qu'ils m'aiment bien. Ils me l'auraient jeté au nez si j'avais été inconnu.

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  • Regardez la danser 
    Quand elle s’approche du ring 
    La boxeuse amoureuse, 
    La boxeuse amoureuse 
    Sur ses gants dorés, 
    Des traces de sang 
    De larmes et de sueur,  
    Et de sang, et de sang 

    Elle esquive les coups 
    La boxeuse amoureuse 
    Elle absorbe tout 
    La boxeuse amoureuse 

    Boum boum les uppercuts 
    Qui percutent son visage 
     
    Mais jamais elle ne cesse 
    De danser, de danser 
    Tomber ce n'est rien 
    Puisqu'elle se relève 
     Un sourire sur les lèvres 
    Un sourire sur les lèvres

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  • Si vous avez honte de ce qu'il a peint, c'est pas de chance. Acceptez cette honte. Cela pourrait bien faire de vous une meilleure personne. Certainement, dans cent ans, quand ces tableaux seront accrochés au mur de ce qu'on appellera des maisons dans ce qui restera de ce putain de monde, et que nous serons tous, si Dieu le veut, devenus poussière, alors personne ne pensera le moindre mal de vous sous prétexte que vous figurez dessus. Dans le grand dessein universel, être une note de bas de page de cette histoire-là est plus que ce que nous méritons.

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  • Vous pouvez imaginer une ville, une ville immense d'où soudain femmes et enfants auraient disparu. Une ville avec des terrains de jeux, des école et des jardins d'enfants déserts. Une ville qui se serait tue : plus une seule de ces voix de gosses qui, en n'importe quel lieu habité, évoquent de manière stridente l'avenir et la vie. Vous aurez alors une idée de ce qu'était devenu Kiev au début du mois de mai 1986.

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  • Feuillets de cuivre - Fabien Clavel - Encore, encore, de plus en plus distinctement, comme s'ils se fussent rapprochés du sol, les hommes écrivaient. Aux rayons enflammés de l'astre, par cette matinée de jeunesse, c'était de cette rumeur que la ville était grosse. Des hommes poussaient, une armée noire, vengeresse, qui germait lentement dans les sillons des pages, entre les lignes, grandissant pour les récoltes du siècle futur, et dont la germination allait faire bientôt éclater la terre qui réclamait à boire. A boire. A boire.

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