• Asli Erdogan est devenue un symbole. Son procès est avant tout le procès d'une littérature engagée, d'un journalisme de combat tel que Camus pouvait le pratiquer, et qu'Asli n'a pas cessé d'incarner sur la scène littéraire turque. Une femme - qui est aussi une grande voix insoumise de la littérature turque - risque la prison à vie dans un état qui tient l'Europe par les couilles, pour reprendre une expression qu'on entend au café, et qui a le mérite de résumer clairement la situation. Aucun chef d'Etat européen, aucun ministre ne tentera la moindre démarche pour essayer de sortir Asli de sa cellule. Le Conseil Permanent des Écrivains a écrit une demande officielle en ce sens à Hollande et Azoulay. A ma connaissance, on attend toujours la réponse (...). Pas de quoi inquiéter le tyran Erdogan, qui sait parfaitement jouer du manque de courage de nos ministres et élus.

    Journal d'un combat : mardi 27 décembre 2017, Tieri Briet - Le matricule des anges n°179 -

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  • Couleurs de l'incendie - Pierre Lemaitre -
    Charles était convaincu d'être un homme économe parce que chaque dépense, un coffret de cigares, un dîner au
    Grand Véfour, une soirée au bordel, était, selon lui, une exception et il ne lui était jamais venu à l'esprit que la somme des exceptions pouvait dépasser ses possibilités.

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  • Seul écrit celui qui n'a pas de pudeur, seul celui que est sans pudeur est capable de se saisir de phrases et de les déballer, et de les jeter tout simplement sur le papier.

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  • Rois d'Alexandrie - José Carlos Llop - Le titre provient d'un poème de Cavafy qui évoque la fête organisée à Alexandrie pour célébrer l'avènement des enfants de Cléopâtre comme rois de divers territoires de l'empire. Toute la ville a participé à cette fête : tous mangeaient, buvaient et dansaient, mais tout le monde savait que ces jeunes ne régneraient jamais. Quelque chose comme cela est arrivé à ma génération.

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  • Le bruit du monde - Stéphanie Chaillou - Elle a dit qu'avoir été pauvre lui avait donné envie de se venger. Que la pauvreté avait laissé cette trace en elle. Un désir de vengeance et de méchanceté. Elle a dit aussi qu'avoir été pauvre lui avait enlevé la possibilité de regarder les choses avec candeur. Qu'il n'y avait plus eu de candeur en elle. Que son regard était devenu dur. Et que, même après, elle n'avait pas pu le changer.

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