• Entretien 2, Lire décembre 2018 - Philippe Lançon -
    Cité végétale Luc Schuiten

    Je ne sais ce qu'est un monde où l'on va du point A au point B, les yeux bordés par des œillères comme un mulet ; un monde où l'arbre qu'on voit ici ne vous rappelle pas l'arbre auquel vous grimpiez là.

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  • entretien, Lire décembre 2018 - Philippe Lançon - Dans un monde où lire un livre n'est qu'une activité parmi d'autres, qui passe même après les autres, pourquoi la critique aurait-elle de l'importance ? Et pourquoi un journal ne perdrait-il pas ses lecteurs, à force de ne pas les prendre pour des gens sensibles et intelligents ? La critique a suivi la pente de la plupart des journaux, perdant toute légitimité ou presque. On peut trouver qu'ils sont devenus mauvais, ou pas assez libres, ou je ne sais quoi, et c'est souvent vrai. Mais, à mon avis, le fond du problème est ailleurs : dans un changement complet du rapport des individus à l'éducation, à l'information, à la culture, à la collectivité. Le journal est un lieu commun (...) et la critique qu'on y publie est un travail d'équipe et de compromis. Compromis entre le goût, le jugement et la culture du critique, son talent d'écriture - s'il en a  -, les souhaits de ses collègues et les impératifs professionnels qui s'imposent à lui (...). IL y a de moins en moins de gens, je crois, pour accepter ce compromis.

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  • Ma voix t'a-t-elle manqué
    après bientôt un an ?
    Ce serait une belle journée
    et il n'y en a pas tant
    je sais me contenter
    de petites choses à présent

    On enterre ce qui meurt
    on garde les bons moments
    j'ai eu quelquefois peur
    que tu m'oublies vraiment

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  • Chronique lire décembre 2018  - Diane Ducret - Je me penche pour contempler la file de prétendants, des hommes, des femmes, des petits, des jeunes, des sans âge. A les voir, c'est la preuve que je n'ai pas "un style" prédéterminé. Dans le domaine amoureux, je suis éclectique. Les objets de ma flamme n'ont rien en commun, ou presque. Tous tiennent dans leurs mains quelque chose de rare et de beau. Un livre qu'ils ont aimé. Dans les yeux, l'envie de partager quelque chose de plus que notre journée.
    Les rencontres s'enchaînent, aucune ne se ressemble, je parle de moi, un peu, ils parlent d''eux, surtout. A travers les mots, les phrases ou les titres qui les ont touchés, ils me disent tous leurs secrets. Le livre qu'elles voudraient offrir à un fils parti s'installer au loin, le livre qu'ils souhaiteraient faire dédicacer à une femme pour exprimer les sentiments qu'ils ont l'impression de ne savoir dire. Ainsi, je ne suis plus certaine de discerner qui en dit le plus, du lecteur ou de l'écrivain. 
    C'est en repartant que je comprends. Mon éditeur m'a simplement inscrit à un salon du livre. La file d'attente n'est pas celle mes prétendants, mais celle de mes lecteurs. Ils ne sont pas là pour tomber amoureux, mais ils ne savent pas combien ils donnent d'amour à l'auteur qui est assis face à eux ! 

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  • Trois questions à... - Serge Joncour -

    Les animaux ne nous jugent pas. Ils ne nous évaluent pas. Ils nous laissent même une paix royale, nous laissent libres, en quelque sorte... Alors que les financiers, à l'inverse, nous jugent, nous évaluent en permanence et nous contraignent. Pour ma part, je me sens bien plus la proie de mon banquier que celle de mon chien. Et pourtant, l'un est fait pour mordre et l'autre pas ! Mais lequel des deux, déjà ? 

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