• Personne ne peut dire pourquoi cela arriva, ni comment. Il s'agit peut-être du déchaînement d'un phénomène naturel qui effaça nos souvenirs, ou alors nous transgressâmes une loi d'une puissance inconnue qui nous châtia pour cela. Ou alors, simplement, l'homme se le fit à lui-même.

    Comme de petits enfants, réduits à un niveau à peine supérieur à celui d'animaux, nous errâmes pendant des siècles tandis que notre civilisation infatuée s'écroulait autour de nous. Tout devint ruines. Les ruines se désagrégèrent en poussière. La poussière se dissipa ensuite sous le vent.

    À cette époque, le monde avait un autre nom. Mais il ne reste personne qui s'en souvienne.

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  • C’est à une véritable traque que nous convie Dan Smith dans le village. Dans les steppes ukrainienne, sous un paysage de neige et de glace, Luka part, avec ses deux fils et son beau-frère, à la recherche d’un voleur d’enfant. La petite Dariya a été enlevée peu après le massacre d’un homme que Luka avait trouvé dans la neige, mourant, traînant derrière lui un bien triste équipage : les corps de deux enfants mutilés, vraisemblablement dépecés pour se nourrir de leurs chairs. Luka n’a plus qu’une obsession, arriver à temps pour sauver la gamine… Mais voilà, le voleur d’enfant apprécie ce jeu macabre et bien vite, on ne sait plus qui est chasseur ou chassé…

    Nous sommes encore des êtres humains. Quoi que nous fassions, quoi que nous voyions, quoi qu’il arrive dans ce pays, il ne faudra pas l’oublier. Nous sommes encore des êtres humains. Il ne faudra jamais l’oublier. Parce que si nous oublions ça, tout sera perdu.

    Le Village - Dan Smith -

    C’est un livre d’atmosphère, plus que d’action, mais ce n’est pas pour autant qu’on arrive à s’en détacher plus facilement. Son propos marque et dérange : j’avoue qu’en règle générale, je n’apprécie pas les récits qui mettent en scène la douleur, et encore moins la torture d’un enfant et si en plus, vous y rajouter le cannibalisme, je suis plutôt certaine de fuir… Mais là, je me suis laissée vraiment prendre au collet par ce récit : Il y a une montée en puissance de l’angoisse qui est vraiment bien dosée et maîtrisée par l’auteur, qui vous met rapidement mal à l’aise, mais cela a été plus fort que moi : il fallait que je sache si Luka allait réussir à ramener Dariya chez elle. Si vous avez lu Le village, vous mesurez la naïveté qui est la mienne. Si ce n’est pas encore fait, je vous laisse découvrir tout ce que je ne peux vous dire…

    Il fallait que je voie les visages de ces hommes qui venaient de me donner tout ce qu'ils avaient. Des hommes qui ne savaient rien de moi et qui pourtant m'offraient tout. Et je fus frappé par le fait que, même en des temps aussi durs, il pouvait exister de brefs moments de douceur qui nous élevaient au-dessus de la fange et de la mort.

    ¤ ¤ ¤

    Le Village - Dan Smith -

    4ième de couv :

    En 1930, dans le village ukrainien de Vyriv. Luka, vétéran de la guerre de Crimée et ses deux fils recueillent un homme inconscient qu'ils trouvent dans la steppe enneigée. Dans son traîneau gisent deux corps d'enfants atrocement mutilés. La panique s'empare des villageois...

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  • Anima, Ceux qui marchaient parmi nous - Carlos B. Garcia Aparicio -

    Nous avions tort. Nous avons toujours eu tort.
    Nous pensions, dans notre orgueil, que nous gouvernions ce monde.
    Mais nous avions simplement oublié, renié la vérité.
    Ou nous ne voulions pas la voir.
    Ils étaient là, à nos côtés. Issus des contes de fées.
    Des cauchemars. Tout était vrai.
    Nous n'avons fait que leur emprunter le temps de notre existence, et ce temps, touche à sa fin.

    Bientôt ils reviendront.
    Eux...

    Ceux qui marchaient parmi nous.

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  • La liste de mes envies - Grégoire Delacourt -

    Moi, les mots, j'aime bien. J'aime bien les phrases longues, les soupirs qui s'éternisent. J'aime bien quand les mots cachent parfois ce qu'ils disent ; ou le disent d'une manière nouvelle.

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  • Le Village - Dan Smith -

    Les hommes comme Dimitri ne sont que des lâches. Ils en excitent les foules, ils attisent leur rage, et ensuite, une fois qu'elles ont commis l'irréparable, ils prennent leurs distances et prétendent que ce n'était pas leur faute.

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