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le scandale est un produit dont l'élaboration et la manipulation sont complexes. Pour ce faire, nous devons d'abord capter l'attention générale ; ensuite, il faut une prise de conscience collective ; et si celle-ci atteint une masse critique, alors le scandale explose. L'opération est susceptible de capoter à n'importe quelle étape.
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Le passé réel est très délicat ; il s’obscurcit en permanence, toujours plus difficile à retrouver et à construire. A l'inverse, le passé virtuel est malléable, toujours plus lumineux, et sa supercherie devient toujours plus difficile à déceler, démontrer.
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Le journalisme m'a appris à savoir écrire tous les jours, y compris ceux où l'inspiration ne vient pas. Ça ne veut pas dire pour autant que je ne doute jamais. Pour moi, le fait de savoir écrire est quelque chose d'assez magique. Bien sûr, je suis allé à l'école, j'ai appris des techniques d'écriture. Mais je crois aussi que l'écriture est un don qui peut vous quitter du jour au lendemain.
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J'ai fait une découverte déprimante. La politique réelle - non pas celle qui se lit et s'écrit, mais celle qui se vit - a peu à voir avec les idées, les valeurs, l'imagination. (...) Elle est faite presque exclusivement de manœuvres, intrigues, conspirations, pactes, paranoïas, trahisons, calculs, pas mal de cynisme et toutes sortes de jonglerie.
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La marche du milieu de Chantal Dupuy. Celle qui relie ou sépare.
Celle
Entre les écrits commis
et le texte à venir.
J'apprivoise l'étape,
attentive,
Du seuil.Faire arrêt, avant de franchir chaque palier, comme autant d'étapes dans les poèmes à construire. L'attente est pleine de promesse, de renoncements parfois aussi.
Il y a
Dans la mémoire des pas
Tant de déséquilibre
Et, dans les projets,
tant d'errance.L'arrêt seul jette une passerelle.
Les yeux tournés vers ce but ultime, le poète grimpe, marche après marche, chancelant et incertain, conscient de ce qu'il y a de dérisoire et signifiant dans cette démarche, avec en mémoire, les traces à demi effacées des anciens pas posés.
Dans la pierre irisée
Les traces demeurent
Des passages antérieurs,Réceptacle creusé
Comme au front de la table,
la marche se souvient.Obstinément, pierre après pierre, sans garantie aucune : le poète avance avec sa plume, réinventant le chemin à chaque vers, sans savoir si la prochaine marche sera la transition ou malheureusement la fin de tous ses mots. Tel un don qui s'envole, le petit bonheur s'en irait sans nous donner la main...
La même obstination, la même liberté incertaine, se lit dans les dessins de Michèle Dadolle. Les pinceaux survolent, légers, le papier épais ou s'écrasent et gouttent, encres noire et rouge, solitaire ou mêlée : violence et plénitude de la quête, du mouvement.
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