• La vie blanchit - Jean-Claude Tardif -Trois questions sans réponse

    Comment écrit-on un poème ?
    Je crois que je ne sais pas,
    enfin pas vraiment.

    Comment parle-t-on de la mort ?
    Avec l’air dégagé de celui qui sait
    comment écrire un poème.

    Comment vit-on sa vie ?
    En cherchant chaque jour à lire un poème
    qui nous rassurerait sur le noir.

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  • Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part - Anna Gavalda -- Marguerite ! Quand est-ce qu'on mange ?
    - Je t'emmerde.

    Depuis que j'écris des nouvelles, mon mari m'appelle Marguerite en me tapant sur les fesses et il raconte dans les dîners qu'il va bientôt s'arrêter de travailler grâce à mes droits d'auteur :
    - Attendez... moi !? Pas de problème, j'attends que ça tombe et je vais chercher les petits à l'école en Jaguar XK8. C'est prévu... Bien sûr il faudra que je lui masse les épaules de temps en temps et que je supporte ses petites crises de doute mais bon... le coupé ?... Je le prendrai vert dragon.
    Il délire là-dessus et les autres ne savent plus trop sur quel pied danser.
    Ils me disent sur le ton qu'on prend pour parler d'une maladie sexuellement transmissible : (...)
    - C'est vrai t'écris ?
    Et moi je hausse les épaules en montrant mon verre au maître de maison. Je grogne que non, n'importe quoi, presque rien. Et l'autre excité que j'ai épousé un jour de faiblesse nous en remet une couche.
    C'est vrai que dans ses moments-là j'ai envie de le tuer.

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  • And what did you hear, my blue-eyed son ?
    Et qu'as-tu entendu, mon fils aux yeux bleus ?
    And what did you hear, my darling young one ?
    Et qu'as-tu entendu, mon cher petit ?
    I heard the sound of a thunder, it roared out a warnin',
    J'ai entendu le son du tonnerre, rugir un avertissement, 
    Heard the roar of a wave that could drown the whole world,
    Entendu le hurlement d'une vague qui pourrait noyer le monde entier,
    Heard one hundred drummers whose hands were a-blazin',
    Entendu cent batteurs dont les mains étaient en flamme,
    Heard ten thousand whisperin' and nobody listenin',
    Entendu dix mille chuchotements que personne n'écoutait,
    Heard one person starve, I heard many people laughin',
    Entendu une personne affamée, et entendu beaucoup de gens rire,
    Heard the song of a poet who died in the gutter,
    Entendu la chanson d'un poète qui mourait dans le caniveau,
    Heard the sound of a clown who cried in the alley,
    Entendu le cri d'un clown qui pleurait dans la rue,
    And it's a hard, and it's a hard, it's a hard, it's a hard,
    Et c'est une dure, et c'est une dure, c'est une dure, c'est une dure,
    And it's a hard rain's a-gonna fall.
    Et c'est une pluie dure qui va tomber.

     
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  • Nous parlons, nous avons des mots pour analyser le monde et donc pour le perdre, nous rêvons ce que nous perdons, nous en faisons des mirages dont les figures sont belles mais ne peuvent être qu'impossédables, oui, mais, au moins parfois, se dresse alors en ces mêmes mots l'intuition que la voie qui se perdait reste ouverte. Avec eux ne peut-on parler, en effet, parler et non fomenter des songes, s'ouvrir au besoin de la journée commencée, observer les effets du temps qui ne cesse pas d'obliger à des décisions, des choix ?

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