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    – Tu sautes des repas, tu découches toute une nuit, tu te fais agresser et tu t’étonnes après de tourner de l’œil ? C’est une armée entière de marraines qu’il te faut, gamine.

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  • Loin dedans - Liza Helle -

    Il change les murs de place
    essaie de trouver la trace
    de la femme au ventre vide
    dans tes yeux arides

     

    Il rêve toutes les nuits
    qu'il s'envole loin d'ici
    attrape au passage
    les contours d'un visage

    qui n'est pas le tien

     

    c'est rien

     

    Il voudrait être loin de là
    il s'est déjà perdu avant cela
    mais c'était avant toi
    aujourd'hui la nuit aux abois
    envahit la route doucement
    d'un brouillard de ciment

     

    Il ira chercher ailleurs
    un peu de temps d'espoir
    allumera d'eau une lueur
    nouvelle chaque soir

     

    Il rêve tout le temps
    qu'il s'envole loin dedans
    il change il ne suit plus
    les lignes blanches de la rue
    il ne regarde plus les autres
    perdus qui se vautrent

     

    Il décroche l'aiguille du temps
    paresse et se terre souvent
    s'enflamme pour le silence
    de tous ses maux qui pensent
    comme toi qu'il va bien

     c'est rien

    Loin dedans - Liza Helle -

    Photos extraites de "Birdy" d'Alan Parker - 1984 -

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  • "De façon très angoissante, je me sentais démasqué : parce qu’elle avait fouiné dans mon passé, mais surtout parce qu’elle avait réussi à réveiller le mioche triste que j’avais essayé d’oublier. Résister à la pression quand vous êtes un cador, c’est une chose ; tenir le choc quand on vous jette à la gueule vos chagrins d’enfance, c’est une autre paire de manches. Elle était en train de me donner l’assaut, la virago, mais pas sur le terrain où je l’attendais. Elle cherchait à fendre l’armure. Elle arrachait la cuirasse pour se frayer une voie au cœur. Elle tentait de briser l’homme pour faire parler le môme."

    ¤ ¤ ¤

    Lecture à haute voix par Jean-Philippe Jaworski, lors des Imaginales 2011 : (avec Mélanie Fazi en suite...)

     

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  • - Maman, mais qu’est ce que tu es en train de lire ?
    - Tu vois bien : Bilbo le Hobbit.
    - Mais, tu sais que je l’ai lu quand j’étais en primaire !
    - Bah, oui et alors ?
    - Tu as 45 ans et tu lis Bilbo ?
    - Déjà, j’en ai 44 encore pendant un mois ! Merci ! Et puis, je t’ai dit que j’allais lire de la Fantasy, alors je lis de la Fantasy.
    - Tu lis Bilbo, mais tu lis pas Pratchett ! Pourquoi tu ne lis pas du Pratchett ?
    - Parce que je commence par les bases !
    - Et bien dans ce cas-là, il faudrait que tu lises les deux derniers tomes du seigneur des anneaux. Tu as lu le premier, tu n’as pas lu les autres...
    - Je sais, mais j’attends la sortie du tome 3 dans la nouvelle traduction.
    - (soupir d’incompréhension couplé à une certaine forme de désespoir, non transcriptible en langage écrit, mais dont l’auteure de la critique ici présente, qui n’en a que le nom - de critique, bien sûr -, peut certifier de la justesse d’interprétation).
    - ...
    - Et alors, cela te plaît, Bilbo ?
    - ça me rassure ! Cela t’intéresse quand même ! Et bah, j’aime bien ! C’est clair qu’on sent bien que cela a été écrit pour des enfants, mais c’est justement ce qui en fait son charme. Je me laisse porter par l’histoire et suis les aventures de Bilbo avec bienveillance, car je sais que c’est un livre fondateur. Et c’est plaisant de retrouver la genèse de ce que j’ai pu lire dans le premier tome du seigneur des anneaux. Le Gollum, par exemple. J’attendais ce passage avec impatience. Je suis presque déçue, car je pensais qu’il serait plus long. C’est fou l’imagination ! Mais, le lien est fait. En deux temps trois mouvements, Bilbo a l’anneau dans sa poche ! Cela tient à rien ! Quand tu réalises tout ce qui va en découler. Dans l’univers de Tolkien, mais pas que. Et depuis les années 30...
    Combien de livres écrits pour des enfants sont encore en tête des ventes 80 ans plus tard ? A part peut-être « le petit prince ». Et t’en connais beaucoup des adultes qui se replongeraient dans la littérature jeunesse de cette époque ? Imagine, à la pause café :
    « - Et tu lis quoi en ce moment ?
    - Je dévore « le Père Castor à la ferme », c’est un truc de dingue !! Faut que j’arrive à le finir avant ce week end, car j’ai promis aux gamins qu’on regarderait le film, et j’aimerai vraiment pas l’avoir vu avant de finir le livre. Tu comprends, c’est pas pareil après.
    - C’est clair. ça gâche tout !! »


    Bon, j’arrête là ! Avant que vous ne pensiez, si ce n’est déjà fait, que cette critique part à vau-l’eau et que cela devient du grand n’importe quoi ! Mais franchement, qu’est-ce que je pouvais apporter de plus que tous ces nombreux lecteurs qui ont chroniqué ce livre avant moi ?
    Un peu de vécu et une petite pointe d’humour...


     - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    «  - Dis, tu vas le lire quand même un jour, Pratchett ?
    - Oui, chéri. Je vais le lire un jour. C’est promis ! »

    ¤ ¤ ¤

    Bilbo Le Hobbit - J.R.R. Tolkien -

    4ième de couv

     Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible et sans histoire. Son quotidien est bouleversé un beau jour, lorsque Grandalf le magicien et treize nains barbus l'entraînent dans un voyage périlleux.
    C'est le début d'une grande aventure, d'une fantastique quête au trésor semée d'embûches et d'épreuves, qui mènera Bilbo jusqu'à la Montagne Solitaire gardée par le dragon Smaug ...

    Prélude au Seigneur des anneaux, Bilbo le Hobbit a été vendu à des millions d'exemplaires depuis sa publication en 1937, s'imposant comme l'un des livres les plus aimés et les plus influents du XXᵉ siècle.

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  • "Après Staline, chez nous, on ne voit plus la mort de la même façon... On se souvient des frères qui tuaient leurs frères... Des exécutions massives de gens qui ne savaient pas pourquoi on les assassinait... C'est resté en nous, ça, c'est toujours présent dans notre vie. Nous avons grandi parmi des bourreaux et des victimes... Pour nous, c'est normal de vivre ensemble. Il n'y a pas de frontière entre l'état de paix et l'état de guerre. Quand on allume la télé, tout le monde parle la langue des truands : les hommes politiques, les hommes d'affaires, et... le président. Graisser la patte, verser des pots-de-vin, des bakchichs... une vie humaine, ça ne vaut pas un pet de lapin. Comme dans les camps..."

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