• "On dirait qu’on sait lire sur les lèvres
    Et que l’on tient tous les deux sur un trapèze
    On dirait que sans les poings on est toujours aussi balèzes
    Et que les fenêtres nous apaisent

    On dirait que l’on soufflerait sur les braises
    On dirait que les pirates nous assiègent
    Et que notre amour, c’est le trésor
    On dirait qu’on serait toujours d’accord

    J’ai traqué les toujours, désossé les déesses
    Goûté aux alentours, souvent changé d’adresse
    Ce qui nous entoure, l’extension de nos corps
    Quand nous sommes à l’écart, mineurs, chercheurs d’or

    Quand faut-il être pour ?
    Que faut-il être encore ?
    Quand faut-il être pour ?
    Que faut-il être encore ?

    On dirait qu’on sait lire sur les lèvres
    Et que l’on tient tous les deux sur un trapèze
    On dirait que sans les poings on est toujours aussi balèzes
    Et que les fenêtres nous apaisent

    Peut-être que la nuit le monde fait la trêve !
    Et qu’aujourd’hui ton sourire fait grève ?

    On dirait qu’on sait lire sur les lèvres
    Et que l’on tient tous les deux sur un trapèze

    Peut-être que la nuit le monde fait la trêve !
    Et qu’aujourd’hui ton sourire fait grève ?"

     

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  • Sur scène, les cases noires et blanches d'un échiquier vieilli, usé, comme abandonné, entre les fils et sur le ring : le Quatuor Debussy. Présence scénique des musiciens, véritables acteurs et collaborateurs de ce projet un peu fou de Mourad Merzouki, au sein de la Compagnie Kafig : "Boxe Boxe" entre Musique classique, Hip-Hop et sport de combat.

    Curieux, me direz-vous ? Pas tant que cela ! J'ai mémoire d'Alexis Philonenko, philosophe, nous décrivant cet espace clos du ring, symbole d'une violence sacralisée, entre dégoût et fascination qui remonte au Pugilat de l'Antiquité, pour finir en combat des nations.

    Comment voir dans la boxe et ses affrontements "de brutes", un univers esthétique ?

    Dans une interview de 2008 au Figaro, à propos de son livre sur Mohamed Ali, Alexis Philonenko disait ceci :

    "Je l'ai rencontré à Miami en 1959. Il boxait encore en amateur. Il avait 18 ans. Il mesurait déjà 1,90 m mais ne pesait pas encore 94 kg, qui sera plus tard son poids de forme. Je l'ai vu boxer incognito et c'était fabuleux. Il dansait. J'ai assisté à une valse sauvage, c'était inouï."
    - Mohammed Ali. Un destin américain -

    Présentation sur Arte, dans Métropolis :

    Cocteau, qui avait pris sous son aile le grand champion noir Al Brown, tombé dans la drogue et la misère, écrivait :

    « Je m'étais attaché au sort de ce boxeur parce qu'il représentait une sorte de poète, de mime, de sorcier qui transportait entre les cordes la réussite parfaite d'une des énigmes humaines : le prestige de la présence".

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  • "La mémoire est un monstre ; on oublie, pas elle. Elle archive ; elle tient à disposition ou bien elle dissimule. Et puis elle nous rappelle avec une volonté qui lui est propre. On croit avoir de la mémoire, on se fait avoir par elle."

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  • "Éclat de sanglots ! Pour la première et seule fois de ma vie, je vis ma grand-mère pleurer. Ce n’était pas un petit pleurage pour la forme, sur la pointe des cils ! Non ! Plutôt un braillage de barrage qui s’effondre. (Ça me fait encore drôle d’en parler.)"

    ¤ ¤ ¤

    Discours de Fred Pellerin lors de la remise de l'insigne de Chevalier de l'Ordre national du Québec : "Ces gens sont d'une race qui sait pas mourir. (...) Peut-être qu'un jour les enfants sauront dire qu'on est peut être d'une race qui sait exister."

     

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  • "Ils ont éparpillé notre chagrin à travers le monde. Seuls les morts reviennent ici. On n’autorise que le retour des morts. Les vivants, eux, se faufilent la nuit. Par la forêt..."

     La supplication : Film documentaire de Pol Cruchten - Trailer -

    "Au deuxième jour de sa vie, je l’ai portée jusqu’au bloc opératoire... Elle a ouvert les yeux et elle a souri ! J’ai d’abord pensé qu’elle allait pleurer, mais elle m’a souri ! Les bébés comme elle ne survivent pas : ils meurent tout de suite. Mais elle n’est pas morte parce que je l’aime."

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